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15 septembre 2011 4 15 /09 /septembre /2011 20:54

Copie-de-Photo-TND-avec-lunettes.jpgCOTE D’IVOIRE : La Paix, ce n’est pas un vain mot, c’est  Un vrai comportement….
Ivoiriennes mes Sœurs,
Ivoiriens mes Frères,
Chers Partenaires et Amis de la COTE D’IVOIRE :
Salutations fraternelles,
Salutations cordiales,
De la part de :
Votre Frère et Ami,
TANOH Niamké :
Diplomate, Ecrivain,
Initiateur, Promoteur,
Et Commissaire Général
 De la « Première Edition de la Quinzaine Nationale de l’Amour, de la Paix, du Pardon et de la Réconciliation en COTE D’IVOIRE(QNAPPRCI). »
Sites : http://qnapprci.over-blog.com
           http://leblogduqnapprci.ivoire-blog.com
           www.agencetndproductions.over-blog.com
Mail= cgqnapprci@gmail.com
agencetndproductions@gmail.com



Sous le Très Haut Patronage du Président de la République de COTE D’IVOIRE, Son Excellence Monsieur Alassane Dramane OUATTARA,
Sous le Haut Patronage du Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Son Excellence Monsieur Guillaume SORO,
Sous la Présidence effective du Président de la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation, Son Excellence Monsieur Charles KONAN BANNY,
Sous le Co Parrainage de :
Son Excellence Monsieur  Marcel ZADI KESSY, Président du Conseil Economique et Social,
Et de Son Excellence Madame Henriette DIABATE, Grande Chancelière de l’Ordre National :
Première édition de la Quinzaine Nationale De l’Amour,
De la Paix,
Du Pardon et
De la Réconciliation
En COTE D’IVOIRE
(Du 01 au 15 Novembre 2011)
Mardi 01/11/2011 : Messe à l’Eglise Catholique
Vendredi 04/11/2011 : Prières musulmanes à la Mosquée
Dimanche 06/11/2011 : Cultes Protestants et Evangéliques
Mercredi 09/11/2011 : Journée Culturelle
Samedi 12/11/2011 : Diner-Gala
Mardi 15/11/2011 : Concerts et Prières. Fin de la Quinzaine.
NB=Des Communiqués de Presse annonceront les différents Lieux.
Contacts :
Agence TND PROMOTIONS COTE D’IVOIRE, le Partenaire et l’Instrument de l’Amour, de la Paix, du Pardon et de la Réconciliation.
Téléphone=00225 01 70 58 98
Mail=agencetndproductions@yahoo.com
Site= www.agencetndproductions.over-blog.com
www.agencetndproductions.blog.tdg.ch
www.agencetndproductionsci.blogs.lalibre.be











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2 septembre 2011 5 02 /09 /septembre /2011 18:46

Copie-de-Photo-TND-avec-lunettes.jpg

Chronique culturelle : COTE D’IVOIRE, oraisons funèbres,  hommages à Clément Béké et à son Epouse Monique Béké, morts et enterrés ensemble le même jour….

Dans cette tribune libre, francophone et francophile, espace de vérité, d’actualité et de liberté, qui est mon témoignage et ma reconnaissance à papa Clément Béké et à son épouse maman Monique béké, héros doyens de l’enseignement et de l’éduction nationale ivoirienne depuis les années 1940 :

Dans cette Actualité de « Diplomatie Sans Frontières », que dis-je, dans cet exercice philosophique, intellectuel et spirituel :

 J’exalte, j’exulte et je célèbre la victoire éternelle de l’amour et de la vie sur les gourous, les adeptes des ténèbres et de la mort…

En effet et selon ma foi : La haine, la mort et les œuvres ténébreuses seront toujours vaincues, englouties et écrasées par la puissance de l’amour, de la lumière, de l’onction divine et du Saint Esprit qui sont en Nous et au Tour de Nous…

Ici et maintenant, dans cette chronique, dans ce compte rendu de la messe de requiem et de l’enterrement d’un couple amoureux de patriarches ivoiriens, je vous invite à la célébration de la victoire de la vie sur la mort, de la victoire de la vérité sur le mensonge, de la victoire de la lumière sur les ténèbres, de la victoire du paradis sur l’enfer….

 Chers frères et sœurs,

 Chers amis internautes et lecteurs de COTE D’IVOIRE,

 D’Afrique et d’ailleurs,

 Retenons, humblement, ensemble, ici et maintenant que la haine et la mort ne sont que des illusions éphémères et des vanités incongrues, saugrenues et imbéciles….

Face à la puissance et à l’éternité de la Vérité de l’Amour et de la Vie :

En un mot comme en mille, le mensonge s’appelle la haine et la mort…

Et la vérité s’appelle l’amour, la lumière et la vie…

Trêve de sagesse, d’allégorie et de philosophie, permettez-moi de rentrer dans le vif de mon propos en traitant le sujet de cette chronique culturelle à savoir , Mes oraisons funèbres,  Mes hommages à Clément Béké et à son Epouse Monique Béké, morts et enterrés ensemble le même jour….

En effet, en ce jour béni et historique du samedi 27 AOUT 2011,

Je suis effectivement présent dans la localité d’Akoupé-Zeudji, village attié, gros, grand, paisible et beau, situé non loin d’Attinguié dans le district et dans la banlieue proche d’Abidjan redevenue la perle des lagunes :

 Abidjan, la poubelle des mœurs et des ordures pendant dix ans, elle redevient de plus en plus belle !

Abidjan, la ville cosmopolite et hospitalière de près de cinq millions d’habitants, elle réapprend à vivre la vraie vie après les horreurs de la mort !

Abidjan, la capitale économique de mon beau et grand pays, la République de COTE D’IVOIRE, humiliée et balafrée par des appétits voraces, pécuniaires et matériels des Adeptes (d’ici et d’ailleurs), des Bals des Vautours de la Mort, des Coups d’Etat, des Rébellions et des Patriotismes haineux, tribalistes, populistes, populaires, incongrus, saugrenus et imbéciles !

Enfin, pour la démocratie et la paix, pour le progrès et le bonheur :

Le Grand District d’ABIDJAN reprend sa victoire de la vie sur la mort, après cette guerre imbécile et postélectorale imposée par des Gourous et des Adeptes de la Dictature, de la Mort et de la Violence :

-Vive le Triomphe de la Vérité sur le Mensonge….

-Vive la Victoire de la Paix et de la Démocratie sur les vendeurs et les acheteurs d’armes massives semant la souffrance, la mort et la misère à Abidjan, en COTE D’IVOIRE, en AFRIQUE et Ailleurs !

-Vive la renaissance de l’houphouétisme, du progrès pour tous les ivoiriens et du bonheur pour chaque ivoirien et ivoirienne, ainsi que pour tous les habitants de notre pays…

-Vive la Paix et le Développement de la COTE D’IVOIRE, avec l’appui de la France, des USA, de l’ONU, de l’Union Africaine, de la CEDEAO, etc…

Fermés et finis les temps anciens de la « parenthèse honteuse… »

A présent, revenons à la paix, à l’amour, à la démocratie, et au développement….

Ici et maintenant, revenons à notre propos et justement à ce propos, retenons que la vérité, l’amour et la vie triompheront toujours des mensonges, de la mort et des adeptes des œuvres haineuses et hideuses des ténèbres…

Voici ci-dessous mes « nouvelles du jour » :

Me concernant, personnellement, je poursuis et continue ma trajectoire, fidèle à ma foi, à mes visions, à mes ambitions et à mes talents…

Sans trop accorder d’importance aux adeptes de la haine, du mensonge et de la mort…

D’ailleurs pour ma vie, pour mon onction divine, pour mon intelligence, pour mes talents, pour mes œuvres et pour mes activités terrestres : Je n’ai pas besoin de Gourou, d’Administrateur, de Patron et de demi-dieu !

J’ai toujours conseillé ce principe à tous mes parents et amis, à tous les hommes et à toutes les femmes qui veulent assumer leurs destins et destinées terrestres, en rentrant dans la Grande Histoire et non dans des petites histoires puériles, haineuses, funestes et funéraires !

Oui, vous m’avez bien compris :

La mort, la haine, le mensonge et les ténèbres ont ici bas, sur la planète terre, leurs agents, leurs filles et leurs fils, leurs gourous et adeptes ! Moi, j’ai toujours refusé et je refuserai toujours d’être « un Artisan ou un Adepte de la Mort… »

De même et éternellement : La Lumière, l’Amour, la Vérité, les progrès, la paix, la liberté et le développement…Ont leurs Grands Maîtres, fidèles et adeptes : Moi, je vis et je lutte pour cette cause…

Justement, papa Clément et maman Monique, à la suite et à l’exemple de notre Seigneur et Sauveur JESUS CHRIST, sont des Témoins et des Artisans de l’Amour, de la Lumière, de la Vérité et du Saint Esprit….

Poursuivant mes visites de courtoisies aux Personnalités ivoiriennes,

J’ai été reçu en audience, récemment et rapidement, avec humilité, amour et courtoisie, par Son Excellence Monsieur Claude Béké, Ambassadeur et Secrétaire Général, avec rang de Ministre, du Ministère d’Etat, Ministère des Affaires Etrangères de la République de COTE D’IVOIRE.

C’est Dieu qui élève les Humbles et qui abaisse les Orgueilleux !

Pour moi, l’Ambassadeur Claude Béké a toujours été un Ami attentif et un Frère affectueux : Il est le contraire de ces Diplomates africains et ivoiriens, haineux, brumeux et suffisants dont la race de prédateurs est en train de s’éteindre, fort heureusement pour le bonheur des Diplomates et de la Diplomatie ivoirienne et africaine !

Pour ceux qui ne le savent pas encore, retenons que « les bons Arbres produisent toujours de très bons Fruits… »

En effet, Claude Béké est l’un des Dignes fils et filles de Papa Clément Béké et de son épouse Maman Monique Béké, un Couple exemplaire d’Anciens, de Patriarches, de  pionniers,  des  Enseignants et des Educateurs des années 1940 de notre Pays !

Avant de continuer et de terminer mon propos au sujet de Clément et de Monique,

Permettez-moi de saluer, encore une autre fois, les qualités humaines et professionnelles de leur Fils Claude Béké dont le dévouement, l’humilité, la courtoisie et la disponibilité sont notoirement appréciés, salués et mondialement reconnus….

En effet, pour ceux et celles qui ne le savent pas encore, je vous informe que, mondialement et d’une manière presque général, la Diplomatie est un Corps d’Elite qui, fâcheusement et malheureusement, est prise en otage par des Adeptes de la haine, de l’orgueil, des ténèbres et de la mort !

En République de COTE D’IVOIRE, particulièrement, ce métier a gonflé le Corps, la Tête, l’Ame et l’Esprit d’une Minorité bruyante et paresseuse de Diplomates, de véritables Adeptes des jouissances des ors, des lustres et des lambris dorés des Palais et des Ambassades,

 De véritables partisans des réjouissances des ventres et des bas-ventres, des méchants rapporteurs et menteurs, des haineux et  des vaniteux qui n’ont aucun Autre Talent (sauf cette unique carrière diplomatique)….

Diantre, pourquoi se contentent-ils d’exercer un seul talent ?

Je dis bien une Minorité de Diplomates ivoiriens et non la Majorité des Diplomates Ivoiriens exemplaires, vertueux et compétents, remplis de lumière divine, d’amour, de respect, de courtoisie, de noblesse et de talents :

 Claude Béké fait partie de cette Classe des Dignes Fils et Filles de l’Amour, de la Vérité et de la Lumière….

Bravo et Félicitations à Papa Clément et à Maman Monique d’avoir donné naissance à Claude pour le bonheur et le progrès de la Diplomatie ivoirienne et africaine :

Voici, entre autres raisons, la principale cause de mon déplacement et de ma participation personnelle aux obsèques de Clément et de Monique, Père et Mère de mon Ami, Frère et de mon Collègue Claude Béké…

Au revoir à Papa Clément et à Maman Monique, car par ma Foi, je sais déjà que la mort n’est qu’un passage obligatoire et obligé, pour tous les Humains, afin que s’ouvrent éternellement les « Bras de Dieu » pour nous accueillir dans la Vraie Vie éternelle :

-Oui, Victoire, car notre Seigneur et Sauveur JESUS CHRIST a déjà payé le prix de notre rédemption, en clouant la Mort au Calvaire, sur Sa Sainte Croix…

-Oui, Victoire, car sur le seuil de sa Maison, Notre Père éternel nous attend et ses Bras divins sont déjà et grandement ouverts pour nous accueillir…

-Oui, Victoire, car la mort n’est que la Porte d’entrée de la Vie éternelle...

-Oui, Victoire de Ceux et de Celles qui sèment dans la douleur et dans les larmes, car ils moissonneront et récolteront, toujours,  dans la paix et la joie, en dansant et en riant….

-Oui, Gloire, Honneur et Victoire aux Femmes et aux Hommes de Vérité, de Lumière, d’Amour, de Paix, de Liberté, de démocratie, de développement, de bonne gouvernance, Adeptes et Artisans de Bonheur et de Progrès, à l’exemple de Papa Clément et de Maman Monique.

Oui, Victoire, car la mort, le mensonge et les ténèbres n’ont aucun Pouvoir sauf Celui de nous faire douter et de croire que « Tout est fini, alors que la Vie, la Promotion, le Bonheur et l’éternité s’ouvrent pour chacun et pour chacune de Nous, ici et maintenant… »

En Conclusion : Les Hommes et les  Femmes qui réussissent dans la Vie, sont Ceux et Celles qui ont véritablement compris, lors de leur pèlerinage terrestre, que la Vie est essentiellement une question d’exercices de talents, d’amour, de foi, de vérité, de lumière et de pardon…

Ici et maintenant : Vivement que les Hommes et les Femmes cessent d’être des gourous, des partisans et des adeptes de la mort, du mensonge, de la haine, de la méchanceté, de la violence, de la misère et des œuvres ténébreuses de toutes sortes, de tous acabits et de tous poils…

Et qui plombent et plongent éternellement la COTE D’IVOIRE, l’AFRIQUE et le MONDE, dans des vallées profondes, honteuses, humiliantes et stériles des Maux de notre époque…

Bravo et Félicitations, Adieu et au revoir à Papa Clément et à Maman Monique, ce couple, de mari et femme, qui nous a donné de véritables leçons d’Amour, en s’aimant véritablement et en semant l’Amour…

Et dont la Messe de requiem et l’Enterrement dans le caveau familial d’Akoupé-Zeudji, m’ont donné l’inspiration divine pour mieux comprendre la Victoire de la Vie sur la Mort…

TANOH NIAMKE

Diplomate, Ecrivain, Blogueur et Chroniqueur.

Fondateur et Administrateur de :

-Diplomatie Sans Frontières

-Ivoiriens Sans Frontières.

http://tanohniamke.net

http://tanohniamke.wordpress.com

Mail=tanohniamke@hotmail.fr

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Chronique culturelle : COTE D’IVOIRE, oraisons funèbres,  hommages à Clément Béké et à son Epouse Monique Béké, morts et enterrés ensemble le même jour….

Dans cette tribune libre, francophone et francophile, espace de vérité, d’actualité et de liberté, qui est mon témoignage et ma reconnaissance à papa Clément Béké et à son épouse maman Monique béké, héros doyens de l’enseignement et de l’éduction nationale ivoirienne depuis les années 1940 :

Dans cette Actualité de « Diplomatie Sans Frontières », que dis-je, dans cet exercice philosophique, intellectuel et spirituel :

 J’exalte, j’exulte et je célèbre la victoire éternelle de l’amour et de la vie sur les gourous, les adeptes des ténèbres et de la mort…

En effet et selon ma foi : La haine, la mort et les œuvres ténébreuses seront toujours vaincues, englouties et écrasées par la puissance de l’amour, de la lumière, de l’onction divine et du Saint Esprit qui sont en Nous et au Tour de Nous…

Ici et maintenant, dans cette chronique, dans ce compte rendu de la messe de requiem et de l’enterrement d’un couple amoureux de patriarches ivoiriens, je vous invite à la célébration de la victoire de la vie sur la mort, de la victoire de la vérité sur le mensonge, de la victoire de la lumière sur les ténèbres, de la victoire du paradis sur l’enfer….

 Chers frères et sœurs,

 Chers amis internautes et lecteurs de COTE D’IVOIRE,

 D’Afrique et d’ailleurs,

 Retenons, humblement, ensemble, ici et maintenant que la haine et la mort ne sont que des illusions éphémères et des vanités incongrues, saugrenues et imbéciles….

Face à la puissance et à l’éternité de la Vérité de l’Amour et de la Vie :

En un mot comme en mille, le mensonge s’appelle la haine et la mort…

Et la vérité s’appelle l’amour, la lumière et la vie…

Trêve de sagesse, d’allégorie et de philosophie, permettez-moi de rentrer dans le vif de mon propos en traitant le sujet de cette chronique culturelle à savoir , Mes oraisons funèbres,  Mes hommages à Clément Béké et à son Epouse Monique Béké, morts et enterrés ensemble le même jour….

En effet, en ce jour béni et historique du samedi 27 AOUT 2011,

Je suis effectivement présent dans la localité d’Akoupé-Zeudji, village attié, gros, grand, paisible et beau, situé non loin d’Attinguié dans le district et dans la banlieue proche d’Abidjan redevenue la perle des lagunes :

 Abidjan, la poubelle des mœurs et des ordures pendant dix ans, elle redevient de plus en plus belle !

Abidjan, la ville cosmopolite et hospitalière de près de cinq millions d’habitants, elle réapprend à vivre la vraie vie après les horreurs de la mort !

Abidjan, la capitale économique de mon beau et grand pays, la République de COTE D’IVOIRE, humiliée et balafrée par des appétits voraces, pécuniaires et matériels des Adeptes (d’ici et d’ailleurs), des Bals des Vautours de la Mort, des Coups d’Etat, des Rébellions et des Patriotismes haineux, tribalistes, populistes, populaires, incongrus, saugrenus et imbéciles !

Enfin, pour la démocratie et la paix, pour le progrès et le bonheur :

Le Grand District d’ABIDJAN reprend sa victoire de la vie sur la mort, après cette guerre imbécile et postélectorale imposée par des Gourous et des Adeptes de la Dictature, de la Mort et de la Violence :

-Vive le Triomphe de la Vérité sur le Mensonge….

-Vive la Victoire de la Paix et de la Démocratie sur les vendeurs et les acheteurs d’armes massives semant la souffrance, la mort et la misère à Abidjan, en COTE D’IVOIRE, en AFRIQUE et Ailleurs !

-Vive la renaissance de l’houphouétisme, du progrès pour tous les ivoiriens et du bonheur pour chaque ivoirien et ivoirienne, ainsi que pour tous les habitants de notre pays…

-Vive la Paix et le Développement de la COTE D’IVOIRE, avec l’appui de la France, des USA, de l’ONU, de l’Union Africaine, de la CEDEAO, etc…

Fermés et finis les temps anciens de la « parenthèse honteuse… »

A présent, revenons à la paix, à l’amour, à la démocratie, et au développement….

Ici et maintenant, revenons à notre propos et justement à ce propos, retenons que la vérité, l’amour et la vie triompheront toujours des mensonges, de la mort et des adeptes des œuvres haineuses et hideuses des ténèbres…

Voici ci-dessous mes « nouvelles du jour » :

Me concernant, personnellement, je poursuis et continue ma trajectoire, fidèle à ma foi, à mes visions, à mes ambitions et à mes talents…

Sans trop accorder d’importance aux adeptes de la haine, du mensonge et de la mort…

D’ailleurs pour ma vie, pour mon onction divine, pour mon intelligence, pour mes talents, pour mes œuvres et pour mes activités terrestres : Je n’ai pas besoin de Gourou, d’Administrateur, de Patron et de demi-dieu !

J’ai toujours conseillé ce principe à tous mes parents et amis, à tous les hommes et à toutes les femmes qui veulent assumer leurs destins et destinées terrestres, en rentrant dans la Grande Histoire et non dans des petites histoires puériles, haineuses, funestes et funéraires !

Oui, vous m’avez bien compris :

La mort, la haine, le mensonge et les ténèbres ont ici bas, sur la planète terre, leurs agents, leurs filles et leurs fils, leurs gourous et adeptes ! Moi, j’ai toujours refusé et je refuserai toujours d’être « un Artisan ou un Adepte de la Mort… »

De même et éternellement : La Lumière, l’Amour, la Vérité, les progrès, la paix, la liberté et le développement…Ont leurs Grands Maîtres, fidèles et adeptes : Moi, je vis et je lutte pour cette cause…

Justement, papa Clément et maman Monique, à la suite et à l’exemple de notre Seigneur et Sauveur JESUS CHRIST, sont des Témoins et des Artisans de l’Amour, de la Lumière, de la Vérité et du Saint Esprit….

Poursuivant mes visites de courtoisies aux Personnalités ivoiriennes,

J’ai été reçu en audience, récemment et rapidement, avec humilité, amour et courtoisie, par Son Excellence Monsieur Claude Béké, Ambassadeur et Secrétaire Général, avec rang de Ministre, du Ministère d’Etat, Ministère des Affaires Etrangères de la République de COTE D’IVOIRE.

C’est Dieu qui élève les Humbles et qui abaisse les Orgueilleux !

Pour moi, l’Ambassadeur Claude Béké a toujours été un Ami attentif et un Frère affectueux : Il est le contraire de ces Diplomates africains et ivoiriens, haineux, brumeux et suffisants dont la race de prédateurs est en train de s’éteindre, fort heureusement pour le bonheur des Diplomates et de la Diplomatie ivoirienne et africaine !

Pour ceux qui ne le savent pas encore, retenons que « les bons Arbres produisent toujours de très bons Fruits… »

En effet, Claude Béké est l’un des Dignes fils et filles de Papa Clément Béké et de son épouse Maman Monique Béké, un Couple exemplaire d’Anciens, de Patriarches, de  pionniers,  des  Enseignants et des Educateurs des années 1940 de notre Pays !

Avant de continuer et de terminer mon propos au sujet de Clément et de Monique,

Permettez-moi de saluer, encore une autre fois, les qualités humaines et professionnelles de leur Fils Claude Béké dont le dévouement, l’humilité, la courtoisie et la disponibilité sont notoirement appréciés, salués et mondialement reconnus….

En effet, pour ceux et celles qui ne le savent pas encore, je vous informe que, mondialement et d’une manière presque général, la Diplomatie est un Corps d’Elite qui, fâcheusement et malheureusement, est prise en otage par des Adeptes de la haine, de l’orgueil, des ténèbres et de la mort !

En République de COTE D’IVOIRE, particulièrement, ce métier a gonflé le Corps, la Tête, l’Ame et l’Esprit d’une Minorité bruyante et paresseuse de Diplomates, de véritables Adeptes des jouissances des ors, des lustres et des lambris dorés des Palais et des Ambassades,

 De véritables partisans des réjouissances des ventres et des bas-ventres, des méchants rapporteurs et menteurs, des haineux et  des vaniteux qui n’ont aucun Autre Talent (sauf cette unique carrière diplomatique)….

Diantre, pourquoi se contentent-ils d’exercer un seul talent ?

Je dis bien une Minorité de Diplomates ivoiriens et non la Majorité des Diplomates Ivoiriens exemplaires, vertueux et compétents, remplis de lumière divine, d’amour, de respect, de courtoisie, de noblesse et de talents :

 Claude Béké fait partie de cette Classe des Dignes Fils et Filles de l’Amour, de la Vérité et de la Lumière….

Bravo et Félicitations à Papa Clément et à Maman Monique d’avoir donné naissance à Claude pour le bonheur et le progrès de la Diplomatie ivoirienne et africaine :

Voici, entre autres raisons, la principale cause de mon déplacement et de ma participation personnelle aux obsèques de Clément et de Monique, Père et Mère de mon Ami, Frère et de mon Collègue Claude Béké…

Au revoir à Papa Clément et à Maman Monique, car par ma Foi, je sais déjà que la mort n’est qu’un passage obligatoire et obligé, pour tous les Humains, afin que s’ouvrent éternellement les « Bras de Dieu » pour nous accueillir dans la Vraie Vie éternelle :

-Oui, Victoire, car notre Seigneur et Sauveur JESUS CHRIST a déjà payé le prix de notre rédemption, en clouant la Mort au Calvaire, sur Sa Sainte Croix…

-Oui, Victoire, car sur le seuil de sa Maison, Notre Père éternel nous attend et ses Bras divins sont déjà et grandement ouverts pour nous accueillir…

-Oui, Victoire, car la mort n’est que la Porte d’entrée de la Vie éternelle...

-Oui, Victoire de Ceux et de Celles qui sèment dans la douleur et dans les larmes, car ils moissonneront et récolteront, toujours,  dans la paix et la joie, en dansant et en riant….

-Oui, Gloire, Honneur et Victoire aux Femmes et aux Hommes de Vérité, de Lumière, d’Amour, de Paix, de Liberté, de démocratie, de développement, de bonne gouvernance, Adeptes et Artisans de Bonheur et de Progrès, à l’exemple de Papa Clément et de Maman Monique.

Oui, Victoire, car la mort, le mensonge et les ténèbres n’ont aucun Pouvoir sauf Celui de nous faire douter et de croire que « Tout est fini, alors que la Vie, la Promotion, le Bonheur et l’éternité s’ouvrent pour chacun et pour chacune de Nous, ici et maintenant… »

En Conclusion : Les Hommes et les  Femmes qui réussissent dans la Vie, sont Ceux et Celles qui ont véritablement compris, lors de leur pèlerinage terrestre, que la Vie est essentiellement une question d’exercices de talents, d’amour, de foi, de vérité, de lumière et de pardon…

Ici et maintenant : Vivement que les Hommes et les Femmes cessent d’être des gourous, des partisans et des adeptes de la mort, du mensonge, de la haine, de la méchanceté, de la violence, de la misère et des œuvres ténébreuses de toutes sortes, de tous acabits et de tous poils…

Et qui plombent et plongent éternellement la COTE D’IVOIRE, l’AFRIQUE et le MONDE, dans des vallées profondes, honteuses, humiliantes et stériles des Maux de notre époque…

Bravo et Félicitations, Adieu et au revoir à Papa Clément et à Maman Monique, ce couple, de mari et femme, qui nous a donné de véritables leçons d’Amour, en s’aimant véritablement et en semant l’Amour…

Et dont la Messe de requiem et l’Enterrement dans le caveau familial d’Akoupé-Zeudji, m’ont donné l’inspiration divine pour mieux comprendre la Victoire de la Vie sur la Mort…

TANOH NIAMKE

Diplomate, Ecrivain, Blogueur et Chroniqueur.

Fondateur et Administrateur de :

-Diplomatie Sans Frontières

-Ivoiriens Sans Frontières.

http://tanohniamke.net

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Mail=tanohniamke@hotmail.fr

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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5 juillet 2011 2 05 /07 /juillet /2011 11:49

Livre

 

Présentation de :

 

 « COTE D’IVOIRE, la Guerre des imbéciles, Acte 2 et Fin… ou AFRIQUE,

Adieu aux Fous du Pouvoir. »

(Recueil de Chroniques)

TANOH NIAMKE

 

 

 

 Aujourd’hui, en 2011, l’Afrique compte déjà plus d’un milliard d’habitants.  Les études et projections les plus sérieuses nous enseignent qu’en l’an 2050, c'est-à-dire dans seulement trente neuf(39) petites années, les limites de la population africaine, oscilleront entre un milliard huit cents millions(1.800.000.000) et deux milliards (2.000.000.000) d’hommes et de femmes qui seront heureusement, pour la plus part, des personnes très éclairées aux sens propres comme aux figurés :

Quelles merveilles et quelles richesses potentielles, entre autres choses, en termes économiques de production et de consommation !

Selon moi, à cette future et proche date, nous aurons une idée très claire du « top dix des pays africains développés », sur la cinquantaine des états africains.

J’ai la foi et l’intime conviction que mon beau pays, la république de COTE D’IVOIRE, pays actuellement en crise depuis une très longue dizaine d'années, pris en otage par des « Fous du Pouvoir » et étant la risée mondiale, peut valablement figurer dans cette liste des nations-locomotives africaines du « top dix africain de 2050 ».

C’est pour cette noble cause que je me bats, depuis plus de dix ans, contre les imbéciles et les fous du pouvoir :

Tel est, également, l’un des sens, entre autres choses, de mon ardeur, de mon assiduité et de mon engagement zélé, à publier de nombreuses contributions, essais, chroniques, livres et autres œuvres culturelles, en vue de la sensibilisation des ivoiriens, des africains, des leaders et gestionnaires africains pour des prises de conscience, rapides, aux sujets des seuls vrais enjeux de notre époque, de notre avenir et de notre destin communs :

La liberté, la paix, la démocratie, la bonne gouvernance et le développement économique.

En un mot comme en mille, toutes mes publications sont presque, des cris de mon cœur qui saigne, face aux crises intempestives, incongrues, saugrenues et imbéciles qui retardent stérilement, malheureusement et mortellement, la COTE D’IVOIRE et l’Afrique....

 Face à la naïveté, à l’insouciance, à l’ignorance, à la dictature, aux milices, aux nationalismes, africanismes, patriotismes extrémistes et exacerbés, aux manipulations, mensonges et slogans politiques stériles, aux rébellions et coups d’état imbéciles, etc., (la liste est encore très longue…),

Moi, j’ai choisi de combattre ces maux avec mes mots :

Avec ma plume et ma voix,

Avec mes paroles et mon écriture très engagée et pimentée !

Là ou, les uns ont pris des fusils et des épées,

Là ou, les autres ont pris des chars et des missiles!

Après mes précédents essais que sont :

COTE D’IVOIRE, la guerre des imbéciles,

COTE D’IVOIRE, radioscopie d’une rébellion incongrue…,

Ce livre-ci : « COTE D’IVOIRE, la guerre des imbéciles, acte 2 et fin, Adieu aux fous du Pouvoir »,

Est également un vrai cri de mon cœur qui saigne et une invitation adressée, d’une manière générale à l’AFRIQUE, aux leaders et gestionnaires, et particulièrement à chaque ivoirienne,  à chaque ivoirien, en vue de cesser d’être des instruments stériles et imbéciles, du très grand retard et du sous-développement de la COTE D’IVOIRE et de l’AFRIQUE.

« Le Monde évolue rapidement et change, seuls les imbéciles ne changent pas ! »

Ne dit-on pas que les répétitions sont pédagogiques ?

Enfin, selon moi, tout régime économique et politique africain, liberticide, dictatorial et stérile (comme Celui de ces dix dernières années en COTE D’IVOIRE) qui n’apporte pas de partages de richesses, la prospérité économique et le développement, à tout le peuple dans son ensemble,

Ce régime-là, est un régime des fous du Pouvoir.

Vivement leur fin et leur adieu !

Places à de nouveaux leaders, gestionnaires et compétences, afin que, maintenant et au travail, pour qu’en l’an 2050, la COTE D’IVOIRE soit un Pays émergent, riche, prospère et développé.

La vie, n’est-elle pas, une succession de saisons et de générations ?

Pourquoi s’accrocher au Pouvoir suprême ivoirien ou ailleurs en AFRIQUE, si c’est pour semer les déchets toxiques, les escadrons de la mort, la corruption, la dictature, la misère, la pauvreté, la haine, la xénophobie, les milices et patriotismes extrémistes, sanguinaires, violents et stériles ?

Selon moi, tout Pouvoir Suprême qui produit de tels actes nocifs, honteux, humiliants, égoïstes et imbéciles, doit être chassé, sans ménagement, par le peuple !

Après plus de cinquante(50) ans d’indépendances africaines :

C’est malhonnête, diabolique et suicidaire de continuer d’accuser les Ex-colonisateurs et des Complots extérieurs...

Les nouveaux Colonisateurs, ne sont-ils pas tous ces Africains, fous du Pouvoir, dictateurs et voleurs, qu’il nous faut, nous débarrasser très rapidement pour pouvoir prospérer et nous développer ?

La Vérité s’appelle Dieu : elle rougit seulement les yeux, sans jamais les casser…

L’Auteur. TANOH NIAMKE

http://www.tanohniamke.net

http://diplomatiesansfrontieres.blog.tdg.ch

 

 

 

Curriculum-Vitae

DE MONSIEUR TANOH NIAMKE,

Diplomate, Ecrivain,

Conseiller Technique chargé de la Coopération et de la Francophonie.

CARRIERE PROFESSIONNELLE

 

Depuis 2008 : Conseiller Technique Chargé de la Coopération et de la Francophonie au Cabinet du Ministre de la Culture et de la Francophonie de la République de Côte d'Ivoire.

 

2007             :   Diplomate à l’Ambassade  de Côte d’Ivoire à Paris

 

2005-2006   :   Diplomate à l’Ambassade de Côte d’Ivoire à SEOUL

                          (Corée du Sud)

 

2002-2004   :   Chargé d’Etudes respectivement aux Départements 

                         EUROPE, des Affaires Juridiques et Consulaires du 

                         Ministère des Affaires Etrangères à ABIDJAN

 

1998-2001   :   Chargé de Mission du Secrétaire Général du Conseil de         

                         L’Entente (Organisation Internationale regroupant : le

                         Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Niger et le           Togo)

 

1995-1997   :   Chargé d’études au Ministère des Affaires Etrangères à               Abidjan

 

1993-1995   :   Diplomate à l’Ambassade de Côte          d’Ivoire en Israël

 

1990-1993   :   Chargé de Mission du Ministre des Postes et 

                         Télécommunications

 

1987-1990   :   Diplomate à l’Ambassade de Côte d’Ivoire au Brésil

 

1985-1987   :   Chargé d’études au Ministère des Affaires Etrangères

 

1983-1985   :   Elève fonctionnaire à l’Ecole Nationale d’Administration

                         (ENA) de Côte d’Ivoire

 

PROFIL UNIVERSITAIRE ET FORMATION  PROFESSIONNELLE

 

Master in Science of Management (Sciences de Gestion) for Executives and Special Students.

 

Diplôme de l’ENA (École Nationale D'administration) : Option Diplomatie

 

Diplôme d'études Universitaires Générales en Droit

 

Formation en Droit Civil (spécialité État-Civil Consulaire)

 

Diplôme d'études Universitaires Générales en Finances - Comptabilité

 

Formation en Finances Publiques (Spécialité Gestion des Paieries et Ambassades)

 

Baccalauréat série D

 

 

ACTIVITES ASSOCIATIVES, POLITIQUES ET AUTRES :

 

1975 à 1980 : Secrétaire Général du Bureau du Mouvement des Elèves et Etudiants de COTE D’IVOIRE (MEECI) du Lycée Scientifique de YAMOUSSOUKRO.

 

De 1981 à 1984 : Délégué Social du Bureau National Exécutif du Mouvement des Elèves et Etudiants de COTE D’IVOIRE (MEECI), Section du Parti Démocratique de COTE D’IVOIRE (PDCI-RDA).

1985 : Président de l’Association des Elèves et Etudiants

De l’Indénié (AEEI) Département d’ABENGOUROU.

 

1985 à 1990 : Secrétaire Général de l’Union de la Jeunesse Communale de COCODY (UJCC).

1991 à 1992 : Secrétaire Général de la Jeunesse du Parti

Démocratique de COTE D’IVOIRE (JPDCI) de COCODY

 

2007 à 2008 : Président Fondateur du Mouvement Démocratique pour le Rassemblement de la Jeunesse Ivoirienne (MDRJI).

2008 : Président Fondateur de « Diplomatie Sans Frontières.»

 

Liste des Livres de TANOH NIAMKE :

 

 

1- COTE D’IVOIRE : La Guerre des Imbéciles

 

2-COTE D’IVOIRE : Radioscopie d’une Rébellion

Incongrue et saugrenue

 

3-L’Afrique noire se développera vers l’AN 2100

 

4- Afrique : La Traite des faux Prophètes

 

5- Afrique : Le Bal des Vautours

 

6- COTE D’IVOIRE : La guerre des imbéciles, Acte 2 et Fin (à publier en 2011)

Email : tanohniamke@hotmail.fr

 

 Sites web: http://www.tanohniamke.net

                    http://www.tanoh.niamke.over-blog.net

                    http://leblogdetanohniamke.ivoire-blog.com

 

 

Fait à Paris, le 31 janvier 2011

 

 

 

 

 

 

 

 

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2 juillet 2011 6 02 /07 /juillet /2011 15:05

Prière pour la paix en COTE D’IVOIRE :

Seigneur, Père éternel, Créateur du ciel et de l’univers,

Créateur de cette terre de COTE D’IVOIRE,

Tu voulais en faire un paradis pareil à celui confié à Adam et Ève.

Mais nous nous sommes éloignés de Toi,

Et nous voilà plongés dans la détresse,

Seigneur, prends pitié de nous.

Vois nos souffrances !

Vois nos cœurs blessés !

Vois nos familles dévastées, détruites !

Vois nos enfants perturbés !

Vois nos jeunes désemparés !

Vois nos efforts pour ramener la paix

Et fais de nous des artisans de paix !

Pardonne à ceux qui activent les tensions

Et les conflits en procurant des armes ;

Touche leur cœur pour qu’ils préfèrent la vie à la mort.

Pardonne à ceux qui profitent de cette crise pour piller

Notre pays et ses habitants.

Pardonne à ceux qui recherchent le pouvoir par tous les moyens

Au mépris de la dignité de la personne humaine

Et de l’intérêt de la nation.

Donne-nous des responsables politiques pénétrés de l’Esprit-Saint.

Touche le cœur de tous et de chacun.

Révèle à tous ton Esprit et qu’ils acceptent de mettre fin

A la misère et à la souffrance de leurs frères et sœurs.

Suscite des hommes et des femmes pleins d’amour, de justice et de vérité, capables de conduire ton peuple vers son épanouissement total, avec courage, désintéressement, générosité et sagesse.

Bénis et protège tous les habitants de ce pays !

Révèle-nous ton amour et ta vérité !

Donne-nous la sérénité du cœur !

Donne-nous ta paix !

En union avec la Vierge Marie, Notre Dame de la paix,

Nous te supplions, au nom de Jésus Christ,

Prince de la Paix, qui vit et règne avec toi dans l’unité du Saint-Esprit

Pour les siècles, des siècles

AMEN.

Source= Conférence épiscopale de COTE D’IVOIRE.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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17 juin 2011 5 17 /06 /juin /2011 14:50

Chronique diplomatique :

La fin des temps d’enfantillages idéologiques, politiques et économiques en Afrique.

 

Chers Amis Internautes et Lecteurs, de COTE D’IVOIRE, d’Afrique, d’ici en France ou d’Ailleurs :

Avant de rentrer dans le vif de mon propos, je vous donne certaines « de mes nouvelles » :

Très humblement, je suis heureux et satisfait d’avoir modestement contribué au retour de la démocratie et de la Paix dans mon Pays, la République de COTE D’IVOIRE…

Il n’en déplaise aux nombreux jaloux et hiboux haineux, très nombreux et prêts à « me tuer et à me découper  en petits morceaux » pour assouvir leur festin macabre, leur destin bestial et sanguinaire…

La Sagesse nous enseigne qu’il y a un temps pour parler et un autre temps pour se taire… :

A mon humble niveau, voici exactement soixante jours (deux mois) que j’ai volontairement gardé le silence au sujet de mes écrits, de mes sites et blogs, de mes Chroniques, de mes Autres Activités culturelles et de mes Créations diverses…

Affairé et heureux que je suis, de suivre « les Bonnes  Nouvelles de la COTE D’IVOIRE », et de savourer la victoire de mon Candidat, le Président Alassane Dramane OUATTARA, Celle de tous les Houphouétistes, Autres Adeptes et Apôtres de la Paix et du Développement….

Oui et Mille fois Oui : Moi, je me définis comme un Houphouétiste, Apôtre de la Paix, de la Vérité, de la Démocratie et du Développement de la COTE D’IVOIRE et de l’AFRIQUE…

Je parlerai, quand il le faut et je garderai le Silence quand il le faut également :

D’ailleurs, le Silence, n’est-il pas, aussi,  une Noble Activité et un Exercice Spirituel ?

Mais surtout, ce récent temps de silence m’a permis de faire mon Bilan et de mieux réfléchir à mes futures Contributions positives(qui seront de plus en plus rares mais denses et profondes), pour contribuer aux retours de la paix, de la démocratie et du développement en COTE D’IVOIRE et en AFRIQUE…

En un mot comme en mille, ni les menaces de mort, ni celles de radiation professionnelle, ni les nombreux faux complots diffamatoires des services achetés d’intelligences, de faux détectives, des polices corrompues (heureusement qu’il existe de loyaux policiers), des milices et des autres escadrons de la mort, etc…

Ne pourront me tuer, ni tuer ou vaincre mes talents, mes missions d’éclaireur et d’éveilleur des Consciences ivoiriennes, africaines, d’ici ou d’ailleurs…

 

En ma qualité de Leader d’opinion et d’Observateur avisé de la Politique en COTE D’IVOIRE, j’avais déjà, depuis belles lurettes, avisé et annoncé la victoire des Houphouétistes et la défaite du Président Laurent GBAGBO, qui a été chassé, comme prévu et prédit, du Pouvoir suprême, sans que le Ciel ne tombe sur la COTE D’IVOIRE et ni sur Ses Habitants !

A présent, permettez-moi de traiter le thème sus visé de cette Tribune Libre, à savoir :

« La fin des temps d’enfantillages idéologiques, politiques et économiques en Afrique. »

Toujours pour prendre l’exemple de mon pays, de la COTE D’IVOIRE, et pour, ensuite, l’amplifier à l’échelle du Continent africain, j’affirme qu’avec la chute de Laurent GBAGBO :

 Les Temps Anciens des Enfantillages idéologiques, politiques et économiques, sont dépassés et périmés, en COTE D’IVOIRE et en AFRIQUE… :

En effet, plus aucun Dictateur ivoirien ou Africain, ne pourra évoquer et se cacher, derrière des notions et motions machiavéliques, patriotiques, nationalistes et africanistes, presqu’imbéciles, incongrues et saugrenues : Pour s’éterniser au Pouvoir Suprême, en semant la terreur, la misère, la pauvreté, la mort, la violence, la culture de la paresse et de la médiocrité, les chômages chroniques, etc.…

En effet, en 2011, l’Afrique a déjà largement dépassé le seuil d’un milliard de populations qui ont évolué et changé de mentalités…

En l’an 2050, d’après les études et les projections les plus sérieuses, le Continent Africain oscillera, entre Un Milliard Huit Cent Millions-Et Deux Milliards d’Habitants !

Quel fabuleux Marché ! Quels Merveilles et Richesses, en termes de Créateurs, d’Entrepreneurs, d’industriels,  de Consommateurs, etc… !!!

Malheureusement pour l’Afrique, presque tous les Décideurs Africains semblent ignorer ces vrais enjeux présents et prochains :

En plus, les ivoiriens, les ivoiriennes, les Africains et les Africaines, engloutis par des soucis matériels journaliers, préfèrent vivre, au jour le jour, à la recherche de leurs pitances et de leurs conforts matériels individuels…

En un mot comme en mille, nous, Africains et Africaines, manquons de visions, de stratégies et de projections pour l’éclosion de nos Talents, pour le  Travail et pour le Développement de l’Afrique :

Les Pays Africains, les Africains et Africaines semblent vivre dans l’indolence, l’ignorance, la passivité, le manque de connaissances et de « Lumières »….

Quelles Malédictions congénitales, pourrait-on ajouter ?

En 2011, des Africaines et des Africains continuent de vivre et de penser, comme en 1960, dans la paresse et dans l’oisiveté, dans la passiveté, dans les fatalités et sans aucune créativité ni combativité!

Trêve de Généralités et pour bien me faire comprendre, à ce propos et dans mon propos, je prendrai l’exemple précis de mon pays, la République de COTE D’IVOIRE qui, par miracle, vient d’éviter de justesse de sombrer dans les profondeurs abyssales des ténèbres des éternels enfantillages idéologiques, politiques et économiques ivoiriens et africains !

A présent et pour le futur, loin de nous la guerre et consacrons nos intelligences et énergies à l’essentiel…

De quoi s’agit-il dans cette Chronique ?

Bien sur que je veux parler du retard de la COTE D’IVOIRE et celui de l’Afrique qui marchent à pas de tortues sur la « route du développement. »

A titres d’exemples :

De 1960 à 1970 : De nombreux pays africains y compris la COTE D’IVOIRE avaient les mêmes niveaux de Développement économique que la République de Corée (Corée du Sud) et la plus part des «  Dragons d’Asie. »

De 1970 à 2011, soient, seulement, quarante et une(41) petites années, la République de Corée est devenue « Une Très Grande Puissance Economique Mondiale », par le Travail….

Rien que le Travail de Ses Dirigeants et de Tout Son Peuple…

Que sont devenus nos Pays Africains sur la même période ?

Pour rappel, retenons que ce Pays, la Corée du Sud, a une petite superficie d’environs Cent Mille(100.000) kilomètres Carrés et il est peuplé d’environs Soixante Cinq Millions (65.000.000) d’Habitants !

Il y a un adage qui dit que « La Comparaison n’est pas la Raison » :

Cependant, après cinquante(50) ans d’indépendance, l’Afrique, Nous les Africains et Africaines devons, impérativement, nous réveiller de notre paresse et de notre sommeil, pour analyser et pour comparer nos Pays Africains avec les Dragons d’Asie ou avec Ceux des Autres Pays Emergents appelés les« BRICS », à savoir :

 B=Brésil, R=Russie, I=Inde, C=Chine et CS= Corée du Sud.

J’invite chaque africain ou chaque africaine à faire cet exercice de comparaison de son propre pays d’origine, avec les « BRICS », depuis cinquante(50) ans d’indépendances africaines, de 1960 à 2010 au moins !

Mon Pays, la République de COTE D’IVOIRE, a une superficie de plus de 320.000 Kilomètres carrés pour une population d’environs 20.000.000 d’habitants seulement !

Pour comparaisons de la COTE D’IVOIRE avec la Corée du Sud (Environs 100.000 kilomètres carrés de superficie pour 65.000.000 d’habitants environs) :

 Schématiquement et mathématiquement, j’ai l’habitude de dire et de rassurer mes compatriotes ivoiriens que, le patriotisme haineux et la xénophobie ne doivent pas exister chez nous car, notre pays est suffisamment riche et vaste :

Nous pouvons vivre à l’aise avec au moins Cent quatre vingt millions(180.000.000) d’habitants à conditions que la COTE D’IVOIRE et les ivoiriens se mettent véritablement au Travail…Rien que le Travail !

Je le répète : La République de COTE D’IVOIRE et l’AFRIQUE sont suffisamment vastes et riches :

Ce qui manque le plus dans notre Culture Africaine actuelle, ce sont la Discipline, le travail, la paix, la démocratie et la bonne gouvernance…

-Que les Bals des Vautours des ténèbres, de la médiocrité, de  l’ivoirité, du patriotisme haineux et sanguinaire, des coups d’état, des rébellions… Cessent en COTE D’IVOIRE et en AFRIQUE !

-Que les discours creux et vaseux des Patriotes, des Africanistes, des Nationalistes, des Universitaires, des Intellectuels et Autres Elites Alimentaires prennent rapidement fin en COTE D’IVOIRE et en AFRIQUE!

-Que Chaque Africain ou Africaine travaille, rapidement, intensément et véritablement dans ses propres domaines de compétences et de qualifications…

-Que la Politique ne soit pas un alibi et un ascenseur social rapide d’enrichissements illicites pour des Eternels Prédateurs de toutes les espèces, de tous les poils et acabits !

-Que les Etudiants soient véritablement des Etudiants et que les Enseignants, les Universitaires soient de vrais Professeurs et des Maitres respectables et respectés, etc…..

En Conclusion, pour être plus direct et explicite, je dirai que la COTE D’IVOIRE et l’AFRIQUE doivent mettre fin à la parenthèse honteuse du règne des adeptes des temps anciens d’enfantillages idéologiques, politiques et économiques en Afrique, qui ne produisent que le sous-développement, des coups d’Etat, des patriotismes  violents et haineux, des rébellions sanguinaires et des guerres atroces, avec leurs cortèges de morts, de souffrances, de misère, de pauvreté et de chômages chroniques, etc…

En République de COTE D’IVOIRE, le nouveau Président de la République, Son Excellence Monsieur Alassane Dramane OUATTARA, devrait rapidement, remettre en confiance et au travail, le vaillant peuple ivoirien traumatisé et choqué par tant d’années de cruautés commises par les uns et les autres, de tous les horizons…

Car n’oublions pas que, le dialogue, la réconciliation et la paix, en COTE D’IVOIRE et partout en AFRIQUE, doivent nécessairement et impérativement, être précédés par une phase de responsabilités reconnues et partagées, de vérités, de pénitences, de regrets et de demandes de pardon au Peuple, par les Auteurs, Co-auteurs, Complices et Acteurs de toutes ces Animosités et ces Atrocités, dignes des temps de la préhistoire !!!…

Pour que, plus jamais, en COTE D’IVOIRE et en AFRIQUE, « des Fous du Pouvoir, des Assoiffés du dieu Argent, des Faux Prophètes et des Idolâtres sanguinaires », ne tuent impunément des milliers d’hommes et de femmes, juste pour le Pouvoir Suprême d’un Pays !

Vanité des Vanités, tout est vanité sur la Terre !

La COTE D’IVOIRE et l’AFRIQUE doivent, rapidement, urgemment, nécessairement et impérativement, quitter dans les profondeurs abyssales des mensonges, des manipulations, des faux complots machiavéliques…

Et dans les Enfantillages idéologiques, politiques et économiques qui ne peuvent que produire la mort, la misère, les frustrations, les humiliations, la culture de la tricherie et de la médiocrité, les chômages chroniques, Le sous-développement, etc…

Sans jamais apporter le vrai bonheur, la paix et le développement….

Oh !!! Honte, Humiliations, Malédictions à tous ces ivoiriens, ivoiriennes, africaines et africains, qui refusent de reconnaitre, humblement, leurs fautes et responsabilités historiques, dans les récentes crises et guerres des temps nouveaux, honte, humiliations et malédictions à vous, toutes et tous, les véritables Adeptes des Enfantillages idéologiques, politiques et économiques de la COTE D’IVOIRE , de l’AFRIQUE,

D’ici ou d’Ailleurs…

Qui nous plombent et nous retardent, presqu’éternellement!

Paris, le 10 Juin 2011.

TANOH NIAMKE, Diplomate, Ecrivain

Blogueur et Chroniqueur.

Fondateur et Administrateur de :

-Diplomatie Sans Frontières,

-Ivoiriens Sans Frontières.

tanohniamke@hotmail.fr

http://tanohniamke.net

http://tanohniamke.wordpress.com

http://diplomatiesansfronrieres.blog.tdg.ch

http://ivoirienssansfrontieres.over-blog.com

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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12 mai 2011 4 12 /05 /mai /2011 11:39

COTE D'IVOIRE: Gloire et Honneur aux Martyrs de la Révolution occasionnée par GBAGBO.

La Grande Histoire Mondiale retiendra que :

-Félix HOUPHOUET-BOIGNY a régné, dans la paix et le développement, de 1960 à 1993 (33ans).

-Henri KONAN-BEDIE a régné pendant six(6) ans, de 1993 à 1999, dans la paix et ambitionnant de réaliser son programme économique baptisé les douze(12) chantiers de l'éléphant d'Afrique....Malheureusement renversé par un Coup d'Etat Militaire...

-Le Général Robert GUEI et sa Junte militaire ont régné, seulement dix(10) mois difficiles, mais sans bruler le Pays....

-Laurent GBAGBO a régné dix(10) ans, d’octobre 2000 à Novembre 2010, avec terreur, dictature, assassinats, déchets toxiques, détournements massifs des richesses du pétrole, du gaz, du café, du cacao, etc.,

 Et dans des extrémismes populistes, populaires et patriotiques...

Pour justifier les velléités d'installation, à très longue durée, d'une dictature socialiste, fasciste et marxiste sanguinaire....

Enfin, l'Histoire retiendra de GBAGBO, que battu honteusement, par Alassane Dramane OUATTARA, à l'élection présidentielle, GBAGBO a refusé de céder le Pouvoir, dans la paix, la courtoisie, le respect, l'élégance, la sagesse, l'humilité et la dignité....

Ce qui a occasionné et justifié, La Révolution ivoirienne,  depuis le 28 novembre 2010: Les Populations ivoiriennes, ayant soif de démocratie, de liberté, de paix, de développement économique, etc...

Ont pris leur Destin en Mains, en refusant la Dictature et la Forfaiture de GBAGBO et de ses Adeptes illuminés....

Bravo et Félicitations aux Adeptes et Artisans de la Démocratie, de la Vérité, du Développement...

Et à toutes les Populations ivoiriennes qui soutiennent et participent à la Révolution ivoirienne....

J'ai l'assurance et la foi que notre Combat sera victorieux: Pour reconstruire une COTE D'IVOIRE Nouvelle, plus prospère, plus belle, plus hospitalière, plus développée et débarrassée des Vautours et Pythons sanguinaires des Ténèbres...

Mes très sincères et fraternelles Condoléances, à tous et à toutes, pour nos Martyrs tombés sous les Balles assassines de GBAGBO et de ses Adeptes illuminés....

Honneur et Gloire, éternellement, à tous ces enfants, à toutes ces Femmes, à tous ces Hommes, d'ABOBO, d'Anyama,

Et d'Ailleurs, froidement tués par des apprentis sorciers et des hiboux haineux, pseudo-croyants!

DIEU est Amour, Vérité, Paix, Sagesse et Esprit Saint....

Et Sa Parole est unique, immuable et éternelle: Le mal ne triomphera jamais du bien, et les ténèbres seront toujours vaincues par la lumière....

Vive la Démocratie,

Vive les Artisans de la Révolution ivoirienne,

Vive la Nouvelle COTE D'IVOIRE, plus belle et plus prospère.

TANOH NIAMKE, Diplomate, Ecrivain, Blogueur et Chroniqueur.

Fondateur et Administrateur de :

-Diplomatie Sans Frontières,

-Ivoiriens Sans Frontières.

http://tanohniamke.net/

http://tanohniamke.wordpress.com/

http://leblogdetanohniamke.ivoire-blog.com

 

 http://ivoirtv.net/index.php/video/viewvideo/1128/interview/entretien-avec-niamkey-tanoh

 

 

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7 mai 2011 6 07 /05 /mai /2011 11:22

Copie-de-Photo-TND-avec-lunettes.jpgChronique diplomatique : COTE D’IVOIRE, cahier d’un retour à la case-départ.

Gloire et honneurs éternels à Aimé Césaire, écrivain et homme politique français originaire de la Martinique, qui,  pour retrouver les sources de la négritude, a écrit, en 1939, son Livre intitulé « Cahier d’un retour au Pays natal. »

A mon modeste et humble niveau, également d’Ecrivain : Si le temps, la faveur et la grâce divine me le permettent, je publierai très bientôt, un essai politique intitulé : « COTE D’IVOIRE, Cahier d’un retour à la Case-départ. »

En effet, en cette année 2011 : Après cette profonde et aigue crise postélectorale ivoirienne qui nous a fait retourner dans les profondeurs abyssales des ténèbres, de la mort, des bêtises humaines, qui ont failli nous entrainer dans un génocide grave et sanguinaire, n’eurent été les réactions, actions rapides de l’Onu, de la France et des Etats-Unis, qui ont aidé nos propres Forces Militaires à mettre fin à cette crise de la démocratie contre les adeptes de la dictature :

Après cette crise ivoirienne-là, dis-je, l’urgence et la nécessité s’imposent afin que, toutes et tous, ivoiriennes et ivoiriens, mains dans les mains, nous retournions à « L’école de la Vie de Félix HOUPHOUET-BOIGNY… »

Oui, vous m’avez compris, je veux vous parler des valeurs cardinales de l’houphouétisme….

Dans cette chronique, je schématise et je rappelle les sept(07) miracles fondateurs de la COTE D’IVOIRE construite par le Président Félix HOUPHOUET-BOIGNY, miracles qu’il nous faudra «  ré-enseigner, réapprendre, réaliser, remettre en pratique », en vue d’un nouveau départ, pour la reconstruction d’une nouvelle nation ivoirienne.

De quoi s’agit-il ?

La Vie et les Œuvres de Monsieur Félix HOUPHOUET-BOIGNY, Premier Président de la République de COTE D’IVOIRE, pourraient remplir et déborder plusieurs bibliothèques !

Le Bélier de Yamoussoukro, le Sage de l’Afrique, le Père Fondateur de la COTE D’IVOIRE moderne et modèle, ne nous avait-il pas, déjà,  enseigné et prévenu des calamités actuelles, en nous disant que le vrai bonheur, on ne l’apprécie que lorsqu’on l’a perdu ?

En un mot comme en mille, ici et maintenant : Pendant le règne du Président Alassane Dramane OUATTARA qui vient juste après «  la parenthèse honteuse » du coup d’état, du règne des adeptes des bals des vautours des ténèbres, de la mort et de la dictature,

Voici, ici rappelés,  les sept(07) miracles houphouétiens que nous avons déjà détruits et qu’il nous faudra, ensemble, reconstruire. Ce sont :

Premièrement : La cohésion sociale nationale.

La première prouesse de Félix HOUPHOUET-BOIGNY a été le miracle de la cohésion sociale nationale.

Après cette crise, la soixantaine d’ethnies, tribus ivoiriennes et les étrangers vivant en COTE D’IVOIRE, doivent impérativement, nécessairement et rapidement, revivre ensemble, dans la paix, l’amour, la fraternité, le dialogue et les autres valeurs houphouétiennes…Comme avant cette Guerre…

Deuxièmement : La réforme scolaire, universitaire et de l’enseignement professionnel.

La première richesse nationale de l’héritage houphouétien, a été la formation, en qualité et en quantité, de cadres ivoiriens et d’une élite intellectuelle mondialement compétente…

Cette valeur a disparu, depuis belles lurettes, pour faire place à la « voyou-cratie, à la manger-cratie et à la démon-cratie… »

Troisièmement : Les réalisations modernes d’une Puissance agro-industrielle. La Deuxième Richesse.

Avec une Vision et un Génie créateur extraordinaire, Le Président Félix HOUPHOUET-BOIGNY, ses Compagnons et ses différents GOUVERNEMENTS, ont construit une Nation agro-industrielle, Premier producteur mondial de cacao, et produisant également d’autres innombrables cultures agricoles…

Selon moi, il faudrait, très rapidement, remettre la jeunesse ivoirienne au travail, en créant de nouvelles races d’Ouvriers  qualifiés, d’Entrepreneurs, de Dirigeants agricoles et industriels…Et non des Patriotes bavards, paresseux et violents !

Quatrièmement : Les Festivités des Fêtes Nationales dans les Régions.

Sous le règne du Président Félix HOUPHOUET-BOIGNY, les prétextes des festivités des fêtes nationales dans les Chefs Lieux de Régions, étaient de puissantes stratégies d’équipement et de développement, équilibrées et égalitaires, au niveau national.

C’est malheureux, frustrant et humiliant, de voir et de constater que l’ensemble du territoire national ivoirien est dégradé, mal foutu et mal fichu !

Selon moi, en 1980, la COTE D’IVOIRE était plus belle et plus prospère qu’Elle ne l’est en 2011 !

Oui, vous l’avez compris : Au lieu de construire Notre Pays, dans la paix, l’union, la discipline et le travail, des Générations entières ont fait d’autres choses contraires….

Cinquièmement : Une Diplomatie exemplaire de Paix, Amie de tous et ennemie de Personne…

Le Président Félix HOUPHOUET-BOIGNY était « un Cerveau Politique de Premier ordre. »

Il  nous a légué une Diplomatie de paix et de dialogue qui faisait de notre Pays une référence mondiale dans les règlements des crises africaines et internationales…

Malheureusement, depuis « la parenthèse honteuse » de 1999 à 2010, ce sont les Autres Nations qui règlent, indéfiniment, nos palabres et nos problèmes ! Quelles honte et humiliation !

Notre Diplomatie est devenue extrêmement patriotique et belliqueuse, « bana bana et houya houya ! » Pauvre COTE D’IVOIRE !

Sixièmement : La France demeure le Parrain attitré de la COTE D’IVOIRE :

Le développement et la construction d’un Pays est une Affaire de pragmatisme et d’appréciations des réalités du terrain :

 Ce ne sont pas des affaires de théories universitaires,  intellectuelles et autres prophéties dogmatiques et  maléfiques. En effet : Les Etats sont comme des hommes et des femmes. Il y a de toutes les tailles et formes : Des petits, des grands et des forts….Sachant cela, Félix HOUPHOUET-BOIGNY, durant son règne n’a jamais défié orgueilleusement, ni la France et ni aucun Autre Etat….Bien au contraire, il s’est appuyé sur notre ancien colonisateur, La France, pour définir une coopération privilégiée, exceptionnelle et exemplaire qui nous a permis, très rapidement de nous imposer, économiquement et politiquement, au niveau intérieur, africain et mondial.

A titre d’exemple, pendant les trente trois(33) ans de son règne, de 1960 à 1993 : Ce sont près de cinquante mille(50.000) français qui sont venus vivre, paisiblement, en COTE D’IVOIRE, pour participer à la construction et au développement national.

En un mot comme en mille, la France a toujours été « le Parrain attitré » de la COTE D’IVOIRE, dans un savant dosage de mariages, de raisons et d’intérêts réciproques….

Septièmement : La Solidarité du Voisinage et de l’intégration Africaine.

L’houphouétisme est également une solidarité agissante, réelle et soutenue avec les pays voisins, les états membres du Conseil de l’Entente, de l’UEMOA et de la CEDEAO…

A titre d’exemple et niveau du Conseil de l’Entente, Cinq Mille(5000) puits et projets hydrauliques ont été réalisés par HOUPHOUET-BOIGNY, au Bénin, au Burkina Faso, au Niger, au Togo et en « COTE D’IVOIRE qui ne devrait pas être, elle-seule, une oasis de prospérité dans un désert de misère… »

Conclusion de cette Chronique : Après la « Parenthèse Honteuse ivoirienne », de 1999 à 2010 :

Le Règne du Président Alassane Dramane OUATTARA, de 2011 à 2015,  permettra certainement,  à la République de COTE D’IVOIRE d’effectuer l’amorce d’un Retour triomphal, d’Honneur et de Gloire, à la Case-Départ des Vraies Valeurs cardinales et fondatrices de l’Houphouétisme, en vue de reconstruire en une génération certainement, un Pays émergent, que dis-je, « un Vrai Eléphant économique de l’Afrique. »

TANOH NIAMKE, Diplomate, Ecrivain, Blogueur et Chroniqueur.

Mail= tanohniamke@hotmail.fr

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7 mai 2011 6 07 /05 /mai /2011 11:21

Chronique diplomatique : COTE D’IVOIRE, le pire a été évité…

 

 Une fois, n'étant pas une coutume, ce samedi 16 avril 2011, de 14 heures à 18 heures, à la Place Trocadéro à Paris, je me suis déplacé en personne, pour aller joindre ma modeste contribution à celle de Trois mille(3000) à cinq mille(5000) ivoiriens, venus de tous les horizons de la France, pour célébrer la victoire du Président Alassane Dramane OUATTARA, mais surtout pour dire merci à l'ONU, à la France, aux USA et aux Présidents OBAMA et SARKOZY d'avoir sauvé la République de COTE D'IVOIRE, Notre Mère Patrie, du naufrage, de la vallée de l'ombre de la mort et du génocide....

Merci également à la CEDEAO et l'Union Africaine....

En effet, le pire vient d'être évité dans ce pays phare, modèle et locomotive de l'Afrique de l'ouest....N'en déplaise aux piètres politiciens de métiers de tous poils et acabits, aux faux lobbyistes alimentaires, aux faux prophètes et faux marabouts des ténèbres et des temps nouveaux....

Avant de poursuivre mon propos, je voudrais m'acquitter de quelques devoirs citoyens:

-Premièrement: Gloire, Honneur et Repos éternel à tous nos Martyrs tombés au cours de ces quatre mois d'enfer!

Je salue également tous les ivoiriens, les  étrangers et habitants d'Abidjan, traumatisés et pris en otages par cette guerre civile incongrue, saugrenue et imbécile:

 En effet de "la guerre des imbéciles en passant par "la Radioscopie de la Rébellion incongrue...", Nous sommes arrivés à "La Guerre des Fous du Pouvoir en COTE D'IVOIRE..."

Ceux et Celles qui lisent, habituellement,  mes Livres et mes Autres Œuvres, savent de quoi je parle....

Heureusement que, grâce à l'ONU, à la France et aux USA, le pire a été évité....

-Deuxièmement: Je renouvelle mes sincères et fraternelles salutations et félicitations au Président de la République, Son Excellence Monsieur ALASSANE DRAMANE OUATTARA, au Président Henri KONAN BEDIE, au Premier Ministre SORO, à l'Ensemble des Houphouétistes et à leurs Alliés...

Moi, j'ai foi et confiance que le Président OUATTARA,  Digne Fils Spirituel du Père Fondateur Félix HOUPHOUET-BOIGNY, sera le Chef de l'Etat de, tous et toutes, ivoiriens et ivoiriennes...

Dans la Paix, la Justice, la Liberté, la Démocratie, la Bonne Gouvernance, dans l'Union, la Discipline et le Travail....

Que TOUS et TOUTES le soutiennent:

Sans Honte, ni rancune et ni rancœurs, ni haine, ni hypocrisie et ni jalousie....

Sans tentatives de coups bas et de Coups d'Etat.....

Car cinq(05) ans de Mandat Présidentiel, ce n'est pas long....

Que Chacun ou Chacune, attendent leur Tour....

A mon humble niveau, je me mets, ici et maintenant à la Disposition du Président OUATTARA et de Son Gouvernement...

-Troisièmement: Je saisis l'occasion exceptionnelle de cette présente "Tribune Libre", pour saluer, respectueusement et fraternellement, l'Ancien Président de la République, Monsieur Laurent GBAGBO et Son Epouse Madame Simone GBAGBO...

Qu'ils assument avec Foi, Sagesse, Dignité et Humilité leur Destin, car selon moi, "la Honte vaut mieux que la Mort"...Et non l'inverse....

J'insiste pour dire que Dieu les a sauvés d'une Mort certaine....

Pour leurs Actes et Bilans, ils doivent pouvoir les assumer...

-Quatrièmement: Enfin, Bravo et Félicitations à nos Militaires des Forces Républicaines de COTE D'IVOIRE(FRCI) d'avoir accompli, avec rapidité, succès et bravoure leur Mission Républicaine de Libération, de Restauration et d'Unification de la COTE D'IVOIRE....Mettant, ainsi, définitivement fin, à dix années de crises militaro-civiles...

Pour revenir au thème de cette Chronique et pour terminer, je dirai que  cette parenthèse honteuse, que dis-je, cette guerre imbécile de la Dictature contre la Démocratie, est la page la plus sombre, noire, macabre et mortuaire de toute l'Histoire de la COTE D'IVOIRE, des Fondations, des Fondements, jusqu'à cette date fatidique du 11 avril 2011...

Heureusement que l'ONU a détruit les milliers d'Armes lourdes mortelles, coutant des Milliers de milliards de Francs CFA!

-Pourquoi n'avoir pas construit des universités, des centres de santé et des logements sociaux avec toute cette cagnotte brulée ?

-Pourquoi n'avoir pas accordé des prêts aux jeunes pour la création de leurs Entreprises privées, PME/PMI ?

C'est  dommage et humiliant pour le Développement économique de la COTE D'IVOIRE et de l'Afrique....

TANOH NIAMKE, Diplomate, Ecrivain, Chroniqueur et Blogueur

Fondateur et Administrateur de:

-Diplomatie Sans Frontières,

-Ivoiriens Sans Frontières.

Mail= tanohniamke@hotmail.fr

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14 février 2011 1 14 /02 /février /2011 07:09

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Vaillant Peuple de COTE D’IVOIRE : L’Heure de la Révolution et de l’Assaut Final pour chasser les Dictateurs est arrivée….

Après une absence de plusieurs jours qui l’a conduit dans la sous-région et dans plusieurs capitales africaines, le Premier ministre, Guillaume Soro est depuis une semaine de retour au pays.

Dans cet entretien qu’il a accordé à la presse nationale, le chef de gouvernement revient sur les points saillants de l’actualité nationale : son périple africain, le 16eme sommet des chefs d’Etat de l’Union africaine à Addis-Abeba, la mission des Experts, l’arrivée prochaine des cinq chefs d’Etat du Panel et les perspectives de la crise postélectorale dont il a annonce, pour bientôt, le dénouement. Interview.

Messieurs et mesdames les journalistes, je me trouve ce jour devant vous, avec mes collaborateurs militaires, après une absence du pays. J’étais en tournée dans la sous-région et au de-là, dans plusieurs pays d’Afrique. Le général Gueu Michel qui est là est le chef de cabinet militaire du Premier ministre. Vous savez que j’ai aussi le portefeuille du ministère de la Défense.

C’est ainsi que sont présents à mes côtés le colonel major Mian Gaston qui est le Directeur de cabinet du ministre de la Défense et le capitaine Alla Kouakou Léon que nous venons de nommer comme porte-parole du ministère de la Défense.

Nous sommes là pour aborder l’ensemble des questions politiques, diplomatiques, économiques et sécuritaires dans un tour un tour d’horizon de l’actualité de notre pays.

Evidemment, depuis le 28 novembre 2010, le peuple de Côte d’Ivoire s’est exprimé dans les urnes, et le peuple de Côte d’Ivoire a porté son choix sur le candidat Alassane Dramane Ouattara pour diriger le pays. Mais, nous sommes face à une forfaiture, du fait de généraux de notre armée qui sont allés faire allégeance au président sortant, battu aux élections. Ceci a plongé la Côte d’ivoire dans une crise que vous savez.

Depuis le mois de décembre, il est apparu nécessaire, en ma qualité de Premier ministre qui a conduit le processus de sortie de crise en Côte d’Ivoire pendant un peu plus de trois ans, d’aller dans la sous-région et en Afrique, pour expliquer aux chefs d’Etat la réalité des faits et rétablir l’exactitude matérielle des faits. Parce qu’on assistait à beaucoup de propagandes, de mensonges, d’intoxications.

Cette tournée s’est bien déroulée. Elle a commencé par Ouagadougou. Nous sommes ensuite allés à Bamako où l’objectif était de clarifier la situation de la BCEAO. On avait un gouverneur qui jouait un double jeu, qui, le matin, disait qu’il reconnaissait le nouveau gouvernement mais, la nuit, n’appliquait pas les mesures que le Conseil des ministres de l’UEMOA avait prises. Comme vous avez pu le voir, le gouverneur lui-même s’en est rendu compte à Bamako et a rendu sa démission.

Depuis lors, la Bceao a un intérimaire et notre banque commune de la sous-région fonctionne.

Vous avez vu les suites qui ont été données. Après Bamako, nous sommes allés en Afrique centrale pour expliquer le problème ivoirien aux Chefs d’Etat, notamment les présidents Obiang de la Guinée Equatoriale et Sassou du Congo Brazzaville. Nous avons terminé notre tournée par l’Afrique du Sud après un passage en Zambie et nous sommes rentrés en Côte d’Ivoire depuis quelques jours.

Nous avons fait le point de cette tournée avec le Président de la République. Je pense qu’elle était nécessaire, vu les quelques retombées. Vous notez avec moi la décision de l’Union Africaine qui, à l’unanimité des 50 Etats et plus qu’elle compte, a reconnu qu’il ne peut y avoir qu’un seul président de la République en Côte d’Ivoire et que ce président, c’est Alassane Dramane Ouattara, élu à la suite d’une élection démocratique et transparente, de leur point de vue. Tous ces Etats réunis ont tranché qu’il n’était pas nécessaire de revenir sur un recomptage et autres solutions.

Pour eux, c’était terminé, l’élection était bonne. Il ne pouvait pas en être autrement d’autant plus que l’Union Africaine elle-même a envoyé des observateurs en Côte d’Ivoire comme je l’avais demandé.

Ils sont venus, ils ont sillonné partout le territoire ivoirien pour observer les élections. Et leur rapport est sans appel. Ce sont des élections modèles, démocratiques et transparentes. Idem pour la CEDEAO.

M. Ouattara a été reconnu président de la République, c’est terminé. Au moins, le peuple de Côte d’ivoire a une certitude. Aussi bien que la Cedeao, l’Union Africaine reconnaît qu’il y a un seul Président en Côte d’Ivoire. Cette institution ne peut plus revenir là-dessus, c’est terminé. Je pense que ça c’est positif, c’est une bonne chose pour la Côte d’Ivoire. Pour nous personnellement, c’est une satisfaction parce qu’on se dit qu’on n’a pas travaillé toutes ces années-là inutilement, en vain.

Puisqu’au moins, tout le monde reconnaît que cette élection a été une bonne élection, qu’elle a été transparente.

Ensuite l’Union Africaine a mis en place un panel de cinq chefs d’Etat qui représentent les organisations sous-régionales et un groupe d’experts. Le groupe d’experts s’est rendu ici. Nous avons été la première personne à être rencontrée. Donc nous avons échangé. Ensuite j’étais présent à l’audience du président de la république avec le groupe d’experts, et cela s’est bien passé. Je crois que le groupe d’experts a fixé le cadre : « Nous sommes venus sur la base du communiqué du sommet des chefs d’Etats de l’Union Africaine. M. Ouattara est Président. L’Union africaine veut une solution pacifique. Nous sommes venus pour vous écouter et prendre l’ensemble des informations que nous pouvons mettre à la disposition des chefs d’Etat africains.

Nous sommes venus vous écouter ». Evidemment nous avons donné le maximum d’informations.

Je suis plutôt confiant parce que les experts sont repartis confortés et renforcés dans la position évidente qu’il ne faut pas revenir sur des histoires de recomptage. Tous ceux qui pensaient à des recomptages en ont pour leurs frais.

En principe les cinq chefs d’Etats sont attendus à Abidjan le 21 février. Ils devraient avoir au préalable une rencontre à Nouakchott le 20 février et le 21, ils devraient venir à Abidjan. Donc, nous les attendons pour finaliser le processus avec eux. Evidemment mon point de vue reste le même. Je pense que l’Union Africaine veut la voie pacifique, je l’encourage. Mais pour nous qui connaissons le terrain, qui avons pratiqué le Président sortant, nous savons qu’il n’acceptera pas le postulat de l’Union Africaine. Mais il faut laisser l’Union Africaine faire sa propre expérience.

Vous savez, quand vous êtes assis sur votre propre expérience et vous savez très bien ce qu’il en est, quelque fois, vous avez du mal à communiquer votre foi aux autres. Il faut laisser chacun faire son expérience…Nous, nous connaissons l’homme. Mais des chefs d’Etat qui sont à sept heures de vol d’Abidjan, n’ont pas forcément la même connaissance des réalités que nous. Donc, il ne faut pas les empêcher de faire leur propre expérience. Il faut les laisser faire leur propre expérience et puis on conclura. Voici, mesdames et messieurs les journalistes l’introduction que je voulais faire. Evidemment, je suis totalement à votre disposition pour répondre à l’ensemble des préoccupations qui peuvent être les vôtres et celles des Ivoiriens.

POLITIQUE & SECURITE

Question : Vous avez dit que M. Laurent Gbagbo ne va pas accepter les conclusions du panel des chefs d’Etats. Sommes-nous donc partis pour nous installer dans la durée pour la résolution de la crise ivoirienne ? Est-ce qu’après, des voyages d’autres chefs d’Etats ne seront pas lancés pour prolonger ainsi la souffrance des Ivoiriens ?

Guillaume Kigbafory Soro : Je pense qu’il ne faut pas se faire d’illusion. Je l’ai dit aux Ivoiriens, il y a des constances qu’il faut avoir à l’esprit. Premièrement, je n’ai pas encore vu des dictateurs qui partent par la négociation. Je l’ai dit depuis le mois de décembre. Il ne faut pas se faire d’illusion. Je trouve que les Ivoiriens aiment trop fonder leur espoir dans la communauté internationale. Pourquoi voulez-vous que la communauté internationale vienne régler notre problème à notre place ? C’est aux Ivoiriens de prendre leur responsabilité. Qu’est-ce que vous attendez de l’Union Africaine ?

Qu’elle vienne prendre Gbagbo à votre place ? Est-ce que c’est l’Union Africaine qui est allée chercher Moubarak ou Ben Ali ? Arrêtons de nous morfondre et de nous plaindre. C’est aux Ivoiriens de se mobiliser. Chaque peuple trace son histoire, écrit son histoire, fait son histoire. Les autres chefs d’Etat ont leurs problèmes à gérer dans leurs pays. Ils ont beau vous soutenir, vous aimer, ils aiment d’abord leur propre pouvoir. Pourquoi voulez-vous qu’ils laissent leur propre pouvoir pour venir prendre un autre pouvoir pour vous donner, parce qu’ils vous aiment ?

Pourquoi vous voulez que l’Union Africaine se substitue au peuple de Côte d’Ivoire ?

Je pense que l’Union Africaine a fait le maximum. Le fait même que les Chefs d’Etat, malgré les relations qu’ils peuvent avoir avec le président sortant, s’engagent clairement pour dire à la face du monde entier que c’est M. Ouattara qui a gagné, pour moi, l’Union Africaine a fait son travail.

Une façon pour l’Union Africaine de dire aux Ivoiriens, c’est Ouattara qui est votre Président, c’est vous-même qui l’avez élu, c’est à vous maintenant de l’installer au Palais. C’est comme ça que je lis le communiqué de l’Union Africaine. Je pense qu’il faut avoir cela en tête. Aujourd’hui les Ivoiriens ont le soutien de la Cedeao, le soutien de l’Union Africaine, celui de l’Union européenne et de l’Onu pour aller installer Alassane au palais. Les Ivoiriens doivent être contents de cela. Le peuple égyptien n’a même pas eu le vote d’une résolution des Nations Unies. Le peuple tunisien n’a même pas eu le vote des pays du Maghreb. Nous, nous avons tout cela. On a la Cedeao, on a l’Union Africaine, on a l’Union Européenne, on a l’Onu. Eux tous disent : « Ivoiriens, on vous encourage, allez installer votre président ». Vraiment pour moi, on ne peut pas régler le problème de la Côte d’Ivoire en dehors du peuple de Côte d’Ivoire. C’est pourquoi il ne faut pas attendre que l’Union Africaine soit plus royaliste que le roi. Les cinq chefs d’Etat arrivent ici le 21 février. Pour nous, c’est une bonne chose. Mais c’est au peuple de Côte d’Ivoire, à partir du 21, de faire sa révolution.

Comme les égyptiens et les tunisiens ont fait les leurs. Et Dieu sait si bien faire les choses qu’il nous montre des exemples palpables.

Le terreau est fertile et favorable pour la révolution. Donc c’est chacun d’entre nous, chacun des Ivoiriens chez lui qui doit réfléchir, comment je fais moi, à mon niveau, dans ma maison pour contribuer à la révolution du peuple de Côte d’Ivoire. Je pense que c’est nous. Considérons que c’est la dernière initiative du continent. A partir du 21 février, le peuple de Côte d’Ivoire doit faire sa révolution. Et cette révolution sera d’autant plus légitime que Gbagbo va humilier les cinq chefs d’Etat de l’Union Africaine qui vont venir. Des chefs d’Etat humiliés, cela ne peut qu’être encore un soutien massif au peuple de Côte d’Ivoire pour faire sa révolution. Il ne faut pas que les gens restent dans leurs salons et disent que l’Union Africaine viendra faire quelque chose. Ce n’est pas cela. C’est le peuple de Côte d’Ivoire qui fait sa révolution. Et l’Union Africaine applaudit.

Q. : Vous semblez bien confiant en ce qui concerne les résultats du panel. Des décisions des chefs d’Etat, est-ce que vous ne vous attendez pas à des surprises ?

Avant le sommet de L’UA, les Ivoiriens étaient confiants quand à la fin heureuse de cette crise. Mais à l’issue de ce sommet, la population ne sait plus à quel saint se vouer. Que pouvez-vous dire à cette population ?

Vous n’arrêtez pas de dire que tout rentrera dans l’ordre. On nous parle d’un panel des chefs d’Etat africains qui vont travailler pendant un mois. Face à un éventuel échec, à quoi devrions-nous nous attendre de la part de votre gouvernement ?

G.K.S. : Moi, je suis confiant pour une seule chose. Le peuple de Côte d’Ivoire a voté. Si le peuple ivoirien n’avait pas voté alors, ça serait autre chose. Quelles que soient les circonvolutions, les turpitudes, on revient à un point fixe : le peuple de Côte d’Ivoire a choisi un Président. Or le principe, le socle de la démocratie, c’est le peuple qui décide. C’est cela la démocratie. Donc, je ne vois pas comment on viendra dire un jour que le peuple que nous avons vu aller aux urnes, ne s’est pas rendu aux urnes. Quels que soient les cas de figures, le peuple de Côte d’Ivoire a voté.

Son choix est connu. Nous avons des certitudes. La première, c’est que Monsieur Ouattara est président de la République. Tout le monde l’a reconnu. Il n’existe aucune organisation qui ne reconnait pas Monsieur Ouattara comme étant le Président. Donc, cela est une certitude, un acquis. C’est terminé. Ensuite, l’Union africaine et la Cedeao ont clairement dit qu’elles ne rentreront pas dans un « power sharing » comme au Kenya, au Zimbabwe. Il s’agit de faire prévaloir le verdict des urnes et le choix démocratique du peuple de Côte d’Ivoire. Moi, je reste confiant. Donc, notre postulat est simple : Monsieur Ouattara a été élu. Il faut qu’il aille au Palais. Et après, tout le reste est possible. Si l’Union africaine se donne les moyens pour que Monsieur Ouattara soit au Palais, alors tout le reste est possible. Mais, pour l’heure je demeure confiant. Je ne pense pas que les chefs d’Etats puissent aller dans le sens contraire à la volonté du peuple. La surprise serait que les chefs d’Etats africains viennent dire qu’Alassane Ouattara n’est plus élu. Or, cela est impossible. Maintenant, le reste ce sont des variantes de ce qu’on peut offrir au perdant. Parce qu’il y a les bons perdants et les mauvais perdants. Quand Abdou Diouf perd les élections à Dakar et qu’il est le premier à prendre son téléphone pour appeler le président Wade, c’est un bon perdant. Pour Diouf, on n’a pas besoin de voter une loi d’amnistie. Mais le mauvais perdant, celui qui confisque le pouvoir et qui tue 300 à 500 personnes, c’est un problème. Mais le postulat, c’est d’abord d’installer Monsieur Ouattara.

La révolution est l’affaire de tous. Et nous allons faire notre révolution en Côte d’Ivoire. On ne peut pas avoir autant d’atouts et d’ingrédients réunis et puis ne pas réussir notre révolution. Donc, nous allons réussir cette révolution. Nous laissons l’Union africaine faire son expérience par elle-même de ce qu’on peut négocier avec Gbagbo. Quand tout le monde sera d’accord sur ce fait, en ce moment-là, le peuple de Cote d’Ivoire aura toute la liberté de faire sa révolution.

Q. : Vous avez dit que nous allons faire notre révolution. La révolution est un acte spontané. Les tunisiens et les égyptiens ont pris leur responsabilité. On pense que le peuple ivoirien tarde à réagir. Il reste dans la léthargie. Vous avez lancé la révolution pour le 21 février. Et si à cette date on demeure encore dans cette léthargie du peuple. Et-ce que ce ne sera pas encore un autre revers ?

G.K.S. : On peut avoir plusieurs définitions de la révolution. Elle peut être préparée tout comme elle peut être spontanée. Je crois que la révolution est la mise en place d’un certain nombre de facteurs pour amener le peuple dans une orientation afin d’obtenir un changement. Elle peut être pacifique ou violente. Donc, moi, je ne crois pas que le peuple de Côte d’Ivoire soit dans la léthargie. Je pense que le peuple ivoirien est un peuple mobilisé et mobilisable. Mais, toutes les dictatures ne sont pas les mêmes. C’est cela la différence. Sinon, le 16 décembre quand on a demandé au peuple de sortir, il a répondu à notre appel. Il y a eu tirs et des morts. On a tiré sur la population. Dans le cadre de mes activités, j’ai réuni quelques officiers pour leur demander pourquoi en Tunisie et en Egypte où Moubarak est un général d’armée, l’armée n’a pas tiré sur le peuple et qu’ici cela a été fait. Un officier m’a donné la réponse suivante qui m’a paru brillante : « Monsieur le Premier ministre, ne faites pas de comparaison. Ce n’est pas le même gabarit ». Cet officier a eu la chance de faire des études en stratégie militaire en Egypte. Il m’a dit que les officiers tunisiens et égyptiens ne sont pas du même gabarit que nos gens d’ici, dans la formation, dans la philosophie et dans la qualité. Le chef d’état-major tunisien n’a rien à voir avec Mangou. C’est donc cela, notre problème. Le niveau de l’armée tunisienne ou égyptienne est nettement au-dessus de celui que nous avons ici actuellement. Je pense que pour nommer quelqu’un comme chef d’état-major des armées, il doit avoir un sens élevé du devoir et de la responsabilité… C’est ce qui explique qu’il y a des armées qui tirent sur la population et d’autres ne le font pas. Sinon, je considère que la population ivoirienne est brave.

La révolution doit s’adapter à la nature de l’adversité et de la force en face. Tant que les Egyptiens avaient des soldats formés et disciplinés qui ont une haute opinion de leur métier de soldat qui est plutôt de défendre le citoyen que de l’abattre, ils ont pu marcher face à une armée neutre. Etudiez bien les révolutions tunisienne et égyptienne, vous verrez le gabarit de l’armée.

Pour revenir à la Côte d’Ivoire, en 2000 et en 2004, l’armée a tiré. Et c’est l’impunité qui forge ce type de comportement. Nous avons préparé un rapport sur les droits de l’Homme et situé les responsabilités de chaque officier. Quand on a répondu à un ordre illégal et quand on a commis des crimes, 5 ans, 10 ans plus tard, cela rattrape. J’invite chacun à voir le film « la traque des nazis ». On y voit comment après 30 ans de traque, des nazis ont été rattrapés. Et on y voit un nazi, au moment où il est pris, tenter d’inspirer de la pitié. Or, quand il commettait les faits, il se croyait invincible. J’invite les militaires à avoir à l’esprit la traque des nazis dans l’exercice de leur fonction. Tous ceux qui vous encouragent à tuer en leur nom ne feront rien pour vous demain. Un chef d’Etat dit que quand on t’envoie, il faut savoir t’envoyer. Quand on te dit d’aller tuer, il faut savoir tuer car votre responsabilité est engagée.

Q. : Concernant le panel des chefs d’Etat, il y a un problème de confiance pour certains. Est-ce que vous avez confiance à toutes les composantes de ce panel ? Quel est votre regard ?

G.K.S. : Pour le panel des 5 chefs d’Etat, moi je fais confiance en l’Union africaine et aux 5 chefs d’Etat. Vous dites que certains ont été récusés. Mais, on n’a demandé à personne son avis. Gbagbo n’est plus Président. Il n’était même pas au sommet des chefs d’Etat. Qui lui a demandé son avis pour désigner les 5 chefs d’Etat? Il ne faut pas se ridiculiser. Quand on n’a pas demandé ton avis, tu te tais.

Le recours à la force légitime est une option qui est toujours sur la table. A supposer que les 5 chefs d’Etat viennent et qu’ils sont humiliés et repartent, que sera la prochaine étape pour l’Union africaine ? La Cedeao, à juste titre, a recommandé la force légitime. Et nous, nous sommes totalement d’accord pour utiliser la force légitime. Ce ne sera pas la première foi. La Cedeao a utilisé la même force en Sierra Léone. Aujourd’hui, le peuple sierra léonais vit la démocratie. Je ne cherche pas une armée contre les Ivoiriens, mais plutôt contre celui qui confisque le pouvoir. C’est Gbagbo qui a pris l’argent du contribuable pour acheter des Sukhoi, des Mi-24 pour tirer à Bouaké sur la population civile. Il héberge des mercenaires à Abidjan, payés avec l’argent du contribuable, et ceux-ci ont tué 500 Ivoiriens.

Le souci que nous avons est d’éviter une guerre généralisée. Je comprends que les gens soient fatigués, mais nous donnons la chance à la paix et nous avons un horizon raisonnable. Les deux forces ont travaillé ensemble pendant 3 ans. Des liens se sont noués. Il faut trouver le moyen de régler les comptes à ceux qui confisquent le pouvoir sans mettre à mal les liens dans l’armée de Côte d’Ivoire. Nous sommes en train d’y réfléchir. C’est pourquoi je suis entouré de militaires issus aussi bien des Forces nouvelles que des Fds-ci. Il ne faut pas considérer qu’il y a une armée des Fds-ci et une autre des Fafn. Il y a une armée républicaine d’une part, et, d’autre part, des mercenaires et une garde républicaine qui confisquent le pouvoir.

Dans l’armée, les lignes bougent. Il commence à y avoir des arrestations. Pour un pouvoir volé, vous voulez empêcher des militaires de le dénoncer. Quand ils le font, vous les accusez de fomenter des coups d’Etat. L’armée grogne et ça bouge dans l’armée. De la même façon qu’on a tiré sur des populations civiles à Abobo, dans l’armée, on veut arrêter des militaires et tirer sur eux. L’armée n’est pas unanime. Des militaires des Fanci m’ont appelé, ils m’ont même envoyé des messages de menaces terribles venant de la milice de Gbagbo au sein de l’armée. Des messages leur disant qu’ils seront abattus. Quand on est dans le faux, on est obligé de menacer et d’arrêter des militaires. On ne peut pas maintenir toute une armée dans le mensonge tout le temps. L’armée grogne et cela est important. Je ne veux pas que les Fafn affrontent la frange saine de notre armée. Les deux doivent plutôt se donner la main. C’est le signal fort que je lance. Le porte-parole du ministère de la défense, le capitaine Alla, bientôt, va s’adresser à ses frères d’armes. Le capitaine Alla n’est pas issu des Fafn et il n’est pas à la retraite. Il est des Fanci. C’est le sous-préfet militaire de Zouan-Hounien. Vous verrez de nouvelles personnes des Fanci nous rejoindre.

Soyez rassurés. L’armée n’acceptera pas la forfaiture. Au sein de notre armée, il y a des militaires aussi valables que ceux qui sont en Egypte et en Tunisie. Cela ne tardera pas.


Q. : Aujourd’hui, on ne parle plus de recompter les voix, mais plutôt de reprendre les élections.

Quel est votre avis ? Après leur réunion à Bamako, les chefs d’état-major de la Cedeao ont dit que plus rien n’entrave les préparatifs de l’Ecomog. Qu’en est-il ? Par ailleurs, de retour d’une tournée africaine, vous avez tenu un conseil militaire avec vos hommes. Quelles en sont les résolutions ?

Quel est votre avis sur la présence d’un navire sud-africain au port d’Abidjan?

G.K.S. : Concernant la première question, je vous assure que Lmp ne cessera jamais de me surprendre. Ils ont l’imagination fertile. Recomptage, reprise des élections, etc. Que ne feront-ils pas pour gagner une semaine de plus ? Ils avaient la possibilité de faire reprendre les élections par le Conseil constitutionnel. Ils n’en n’ont rien fait. S’ils parlent de reprise, c’est un recul. Mais, c’est déjà tard. Il y a eu un vainqueur de l’élection. J’ai dit aux Africains de faire attention. Aucune institution n’est au dessus du peuple. Les institutions sont au service du peuple. Quand une institution commence à oppresser le peuple, la révolte du peuple est de droit.

Imaginons qu’on dise que c’est le Conseil constitutionnel qui nomme le président en Côte d’Ivoire. On n’a pas besoin de créer un vaste Conseil de 13 membres pour dépenser l’argent des Ivoiriens.

On peut faire un conseil de 3 membres. Deux analphabètes qu’on fait venir du village et son propre cousin. Les Ivoiriens votent et autour d’un repas à midi, tu leur dis qui est président et c’est fini.

Arrêtons cela. Sinon pourquoi se donner tant de mal pour organiser une élection ? Si ce conseil se trompe pour nommer quelqu’un qui n’était pas candidat au second tour, doit-on l’accepter parce que la loi aurait dit que quand le conseil nomme quelqu’un, il devient Président? On met en danger nos Républiques. C’est tout le fondement du raisonnement Lmp.

L’enjeu de ce qui se passe en Côte d’Ivoire, c’est, est-ce que la communauté internationale et les Ivoiriens eux-mêmes trouveront la solution ? Le peuple de Côte d’Ivoire, qui a voté Alassane Ouattara à 54%, se donne-t-il les moyens de s’organiser dans les quartiers et les villes pour faire respecter son vote ? Pour moi, c’est cela la révolution que nous allons commencer à préparer.

Cela peut prendre une semaine, 10 jours ou un mois. Mais, tant qu’on n’aura pas commencé, il n’y aura pas de révolution. Il faut qu’un jour, on s’asseye et qu’on mette l’Union africaine et les autres de côté. Et nous qui avons choisi le Président, on part l’installer. Dans le village, le campement, la ville, on y réfléchit. Ensuite, ça grandit : c’est cela la révolution. Si on l’organise bien, elle va marcher. Il faut que les Ivoiriens fassent leur révolution. Et nous allons faire notre révolution.

Les dernières dix années nous on montré que face à des dictatures féroces, cette organisation a renversé des régimes militaires : au Kossovo, en Serbie, en Pologne. C’est cette organisation que nous allons préparer maintenant. Je dis qu’il faut que les Ivoiriens fassent leur révolution. Nous allons la faire. La reprise des élections, c’est un débat suranné. On est maintenant à la révolution.

Laissons l’Ecomog et faisons la révolution. En Egypte, il n’y a pas eu d’Ecomog. Faisons la révolution. Laissons les cinq chefs d’Etats venir le 21 février. Et faisons la révolution. C’est efficace. Nos officiers sont en contact avec les autres (Ecomog). Quand j’étais à Abuja (Nigéria, ndlr), j’ai rencontré le président Jonathan Goodluck, le général Petinrin de la force de l’Ecomog.

Nous gardons le contact. Ils ont fait trois réunions dont deux à Abuja et une autre à Bamako (Mali). Le général Gueu Michel qui a participé aux différentes réunions, nous a fait le point de la situation. Selon son compte-rendu, ils ont rencontré les militaires qui doivent former la troupe d’intervention. Les militaires disent que le plan d’attaque et la stratégie sont prêts. Ils attendent l’ordre de leurs chefs. Les militaires vont vite et ils n’ont pas besoin de faire vingt réunions.

A propos du conseil militaire…

Nous nous sommes organisés. L’une des résolutions, c’est la nomination d’un porte-parole. Donc, je n’aurai plus besoin de parler aux militaires. Lui (le capitaine Alla Kouakou Léon, ndlr), va le faire.

C’est un visage connu dans l’armée de Côte d’Ivoire. Il a eu correctement ses diplômes. C’est un soldat d’honneur et de valeur. Je vous signale que mon directeur de cabinet a fait deux Ecoles de guerre : Aux Etats-Unis et en France (Paris). Dans les jours à venir, les choses font se savoir.

A propos du navire sud-africain,…

Nous avons eu l’information. J’ai rencontré hier l’ambassadeur d’Afrique du Sud. Nous avons parlé. Je vous rassure que ce n’est nullement un soutien à Gbagbo. Vous savez, quand on est naufragé on s’agrippe à tout. Le plus petit navire devient une bouée de sauvetage. L’Afrique du Sud a démenti. Ne vous inquiétez pas. Ce navire n’a rien à voir avec Gbagbo. C’est un navire sud-africain pour l’Afrique du Sud. Je ne m’hasarde même pas à vous donner le nombre de navires dans nos eaux. Vous êtes journalistes et je sais que vous trouverez qu’il y a plusieurs autres navires. Ce navire est venu pour le Président sud-africain et le personnel de l’ambassade. Quand le Président doit arriver, ils mettent en place un dispositif sécuritaire impressionnant. C’était le cas lorsque l’ancien président sud-africain, Thabo Mbeki devait venir à Bouaké. Il y avait des chars sud-africains un peu partout car on considère que la Côte d’Ivoire est un pays en guerre. Donc, ils prennent des dispositions spéciales.

« Gbagbo est suicidaire mais nous, nous sommes déterminés »

Le surarmement et révolution armée…

Les révolutions sont fonction des régimes et des réalités du pays et du moment. La révolution tunisienne était différente de la révolution égyptienne. Parce que la résistance en Tunisie était différente de la résistance en Egypte. Donc la révolution ivoirienne sera différente des révolutions tunisienne et égyptienne. Une révolution peut être plus ou moins pacifique. Elle peut être plus ou moins violente, si on impose les conditions de sa mise en œuvre. Une révolution implique forcément le peuple, elle ne peut se faire en dehors du peuple. Et ce qui doit être central dans une révolution, c’est le peuple. Une révolte peut se muer en révolution comme une organisation pratique sur le terrain peut occasionner la révolution. Mais, je dis encore que le peuple de Côte d’Ivoire fera sa révolution. Le peuple de Côte d’Ivoire se donnera les moyens de sa révolution, de la même façon qu’à Abobo ils se sont donné les moyens de leur résistance. Je l’ai expliqué : au début c’était des casseroles. On a continué à entrer dans les maisons et à les tuer. Ils ont fini par arracher deux kalachnikovs à des policiers. Et avec ces deux kalachnikovs, ils se débrouillent. Si le peuple de Côte d’Ivoire se donne les moyens de sa révolution, il fera sa révolution. Mais ce que je suis en train de dire aux Ivoiriens, c’est qu’il est faux de se coucher dans son lit, dans sa chambre climatisée et dire on ne voit même pas l’Union africaine ou bien l’Ecomog en train d’enlever Gbagbo du pouvoir. Je dis qu’en Egypte il n’y avait pas d’Ecomog. En Tunisie, il n’y avait pas l’Union africaine. Tant qu’on va déléguer aux autres notre responsabilité et qu’on va vouloir faire une révolution par procuration, on aura un problème. On n’a pas le choix, Gbagbo est suicidaire mais nous sommes déterminés. C’est un face-à-face, je ne dirai pas mortel, mais terrible. Donc le peuple doit faire sa révolution, j’insiste là-dessus. Maintenant qu’on sait que Gbagbo ne tient que par l’armée, par trois généraux, nous avons déterminé avec précision où est le problème. La résistance de Gbagbo, ce n’est pas l’argent ni le peuple parce qu’il n’arrive pas à mobiliser le peuple. Quand sur une capitale de cinq millions de personnes vous avez réussi à en mobiliser cinq mille je ne sais pas quel pourcentage cela représente. Donc, il ne tient encore sur rien d’autre qu’une frange de notre armée. Nous avons bien détecté cela. Et c’est cela le problème. Donc, le peuple fera sa révolution.

Le débarquement d’Eugène D. Kacou du Cnp et la liberté de la presse

Je voudrais profiter pour saluer M. Eugène Dié Kacou. Quand j’étais étudiant, il faisait une émission ‘’5 x 3’’. J’étais dans la clandestinité et on lui avait interdit de m’interroger. Eugène Dié Kacou s’est débrouillé avec son équipe pour venir me retrouver dans ma clandestinité et réaliser son émission.

Après cela, l’émission a disparu. Je sais qu’Eugène Dié Kacou est un homme engagé. Je l’ai appelé pour le saluer. Nous, nous considérons ces mesures-là nulles et de nul effet. Si le ridicule pouvait tuer. On dit qu’on a arraché des fréquences à Onuci-Fm. J’ai vu M. Choi aujourd’hui. Il m’a dit : « C’est un gouvernement illégal, aucune fréquence n’est arraché. Est-ce que vous confirmez les fréquences ? » Je lui ai répondu par l’affirmative. Il dit : « Bon, nous on continue. » Est-ce que tout cela n’est pas humiliant ? Ils disent : « On ne veut plus de tel ambassadeur. » Ce dernier répond : « Non je reste. » Et puis, il est là, ils ne font rien. Ça devient ubuesque.

Par contre, ce qui est dramatique, c’est le cas de journalistes qu’on torture. Il y a deux journalistes qui venaient pour travailler à Abidjan et qui ont été arrêtés. J’étais ministre quand la loi sur la presse et la communication audiovisuelle a été initiée. Comme le régime est plein de contradictions ! Nous avons tous dit qu’on ne met pas de journaliste en prison. Et voilà que depuis plusieurs jours, deux journalistes ont été arrêtés, cela n’est pas acceptable. Mais comme je l’ai dit, nous sommes dans une dictature où le respect des règles de la société n’est plus de mise et on assiste à ce genre de drame. Donc c’est avec horreur que nous le dénonçons. Et nous nous insurgeons contre. Tous ceux qui jouent au brigand leur place c’est la prison. Les hors-la-loi finissent toujours par être rattrapés par la police. Il ne faut pas croire qu’on peut faire toutes ces choses-là dans l’impunité.

Q. : La révolution que vous prônez ne sera-t-elle pas un autre échec comme le changement par la voie pacifique ?

G.K.S. : C’est la théorie des deux contraires. C’est parce qu’on a fait la voie pacifique qu’il est clairement perceptible qu’une révolution s’impose. Les Egyptiens ont vécu 30 ans pour faire une révolution. Il n’est jamais trop tard. Si on n’avait pas fait la marche du 16 décembre, on n’aurait pas vu le problème et la communauté internationale ne nous aurait pas suivis. Et tout le monde n’aurait pas perçu la nature du régime auquel nous étions confrontés. Il y a des personnes qui me demandent : « Soro, comment tu as fait pour organiser des élections avec ce monsieur ? » Je leur réponds en disant : c’est aujourd’hui que vous découvrez ce monsieur. Moi, je le connais depuis longtemps. Comprenez qu’il y a du mérite à travailler avec ce monsieur pendant trois ans et l’amener à une élection, ce n’était pas de l’amusement.

Je pense que la révolution se justifie aujourd’hui. Au vu de la réalité du terrain, toutes les actions du passé ont eu leur utilité. Parce que, de plus en plus, les gens, même ceux qui n’étaient pas d’accord avec la rébellion, le sont aujourd’hui. Quelquefois, les gens mettent du temps à comprendre. J’ai reçu certaines personnes ces temps-ci qui viennent me dire : « Monsieur le Premier ministre, c’est maintenant que nous vous comprenons. » Je leur demande comment ? Ils me répondent : « Le 19 septembre 2002, vous n’avez pas fait la rébellion pour vous-même. Vous l’avez fait pour nous. C’est nous que vous avez sauvés. » Je leur demande d’expliquer. Et ils me disent que si je n’avais pas fait la rébellion en 2002, Laurent Gbagbo allait s’enraciner en Côte d’Ivoire, et nous sérions foutus. Nous avons échappé à un grand complot. Parce qu’il n’allait pas faire 10 ans comme le demandait la Constitution c`est-à-dire un mandat une seule fois renouvelable. Il était parti pour enraciner une dictature en Côte d’Ivoire. J’ai entendu des choses insoutenables dans des milieux. On disait, par exemple : « Houphouët-Boigny et les Baoulé ont fait 40 ans, pourquoi nous ne changerions pas la Constitution pour faire 30 ans aussi ? Tant que nous ne ferons pas 30 ans, nous ne laisserons pas ce pouvoir ». Vous comprenez pourquoi les choses perdurent.

Vous croyez encore que le Fpi avait des vertus démocratiques de gauche ? Ne vous trompez pas. Heureusement que les gens ont compris les raisons de 2002. Beaucoup ne nous avaient pas compris. Mais à partir de maintenant, les gens nous comprendront. La Côte d’Ivoire a échappé à un vaste et profond complot, et c’est aujourd’hui mieux qu’hier que les gens viennent me voir pour me dire merci d’avoir fait la rébellion le 19 septembre 2002. L’histoire des jeunes patriotes se préparait depuis 2000/2001 pour changer la Constitution en 2005 et enlever la close de limitation des mandats. Ils allaient mobiliser 500.000, 1.000.000 personnes à Abidjan pour dire de changer la Constitution. J’ai été Premier ministre pendant 3 ans et croyez en ce que je dis. Ce n’était pas la démocratie. Je suis même gêné d’avoir eu raison trop tôt. Je dis aux Ivoiriens c’est maintenant que vous devez faire votre révolution sinon vous subirez. Et nous la ferons, cette révolution en Côte d’Ivoire.

ECONOMIE

A propos de l’étranglement économique et le bilan des mesures…

Pour préserver le tissu économique de la Côte d’Ivoire, notre gouvernement a été amené à prendre des mesures. Nous voulons protéger les ressources de l’économie et les finances de l’Etat.

« Les mesures économiques vont avoir un rôle de goulot d’étranglement progressif »

Les mesures économiques…

Nos sociétés ont évolué. Aujourd’hui, nous sommes dans un système dans lequel quand la majorité désigne quelqu’un, c’est lui qui gouverne. C’est le système démocratique. Donc comme M. Gbagbo sait que de toutes les façons, il a rompu le système démocratique, il est alors obligé de se maintenir par la force y compris en détournant les ressources financières de l’Etat de leurs destinations premières. Qui est de construire des écoles, des centres de santé, des hôpitaux, des routes. Nous nous sommes dit : mais si on lui laisse tout cet argent, il le prend pour recruter des mercenaires, pour acheter des armes. Et le peuple souffrira deux fois plus, vivra dans une situation politique pénible, puisque des ressources destinées à son bien être sont destinées à des achats d’armes. Il valait mieux prendre des mesures pour mettre ces ressources hors de sa portée. Si Gbagbo n’a pas accès à ces ressources, c’est autant de ressources qui vont être cumulées et qui pourront servir à un gouvernement légitime, légal pour soulager les populations de ses souffrances passées. Il faut que les Ivoiriens comprennent qu’en réalité, les mesures que nous prenons sont des mesures de sauvegarde des ressources pour le gouvernement légitime.

C’est le même principe qui guide les grandes nations démocratiques. Les Etats-Unis gèlent leur coopération quand il y a rupture de l’ordre constitutionnel dans un pays. Par exemple, après le coup d’Etat du 24 décembre 1999, les Etats-Unis ont gelé la coopération avec la Côte d’Ivoire.

Mais, quand ils gèlent le financement du sida, ce n’est pas parce qu’ils n’aiment pas les malades du sida de Côte d’Ivoire, ou parce que ces malades-là ont fait un coup d’Etat. Quand ils coupent les ressources pour le riz, l’eau etc, ce n’est pas parce que les cultivateurs sont fautifs. Mais c’est parce que le principe qui a guidé l’Etat de Côte d’Ivoire et qui a guidé les grandes nations démocratiques, a été rompu. Si nous ne coupons pas ces ressources, nous faisons envoyer de l’argent à ce gouvernement illégitime qui va les détourner pour en faire autre chose. Nous bloquons l’argent qu’il devait avoir du cacao et autres pour ne pas qu’il achète des armes et s’offre des mercenaires. Le fait de détourner cet argent qui ne va pas à un paysan est un problème, mais mieux, Gbagbo va acheter la balle qui peut tuer l’enfant du paysan. Cela fera deux souffrances pour le paysan. Or, si on bloque l’argent, évidemment le paysan peut souffrir. Mais au moins, il aura l’avantage que s’il vit, les ressources sont là pour lui, demain. Mieux, comme le régime n’aura pas d’argent pour acheter la balle du mercenaire, il aura au moins son enfant vivant, à la maison. J’explique cela pour que vous compreniez la philosophie qui guide les mesures économiques que nous prenons.

Pour nous, les résultats de ces mesures sont palpables. Vous-mêmes, journalistes, vous les vivez. Vous entendez dire que dans telle banque, il est difficile de retirer des ressources. Ce sont donc des actes visibles. On voit bien que Gbagbo commence à solliciter de l’argent de l’Angola à qui il a demandé un prêt d’un milliard de dollar. Evidemment, jamais personne ne lui fera un prêt d’un milliard de dollar. Si le chef de l’Etat angolais prête un milliard de dollar, son peuple va se révolter.

J’ai été Premier ministre et il y a eu des moments où le ministre Diby et moi nous nous sommes déplacés pour aller chercher soixante quinze milliards de Cfa, nous ne les avons pas eus. A plus forte raison un milliard de dollar à avoir auprès d’un pays africain. Bon, bonne chance !
Donc, c’est que pour nous, ces mesures-là sont des mesures de sauvegarde afin que des ressources de l’Etat soient disponibles pour le peuple.

Ils disent qu’ils payent les salaires. La masse salariale de façon globale est autour de soixante quinze milliards de Fcfa. Evidemment, quand on a dix à trente milliards et qu’on a pu payer une frange de la Fonction publique, on dit qu’on a payé les fonctionnaires. Mais, c’est dans le long terme que les gens vont comprendre ce que c’est que payer les fonctionnaires. Les ambassades et bien d’autres services sont asphyxiés financièrement. Les mesures que nous avons prises à ce niveau-là vont avoir un rôle de goulot d’étranglement progressif. Et j’avoue que je ne comprends pas au nom de quoi Gbagbo résiste toujours. Il faudra qu’on étudie cela quand on va sortir de la crise. Au nom de quoi tu résistes, si ce n’est la philosophie de la terre brûlée. Il se dit : « « comme je ne suis pas président, alors qu’on détruise tout ». Mais si Houphouët avait tout détruit, toi Gbagbo tu pouvais être Président en Côte d’Ivoire ? Il est prêt à aller à la déstructuration de l’économie du pays pour un pouvoir de combien de temps ? Un mandant de cinq ans.

La monnaie ivoirienne

En tout cas, c’est téméraire mais c’est utopique. Pour longtemps encore, à moins de soumettre les Ivoiriens à acheter des brouettes pour convoyer leur argent. Avec une monnaie inflationniste, je ne vois pas comment cela est faisable en Côte d’Ivoire. Le mécanisme financier en Côte d’Ivoire est tellement avancé dans sa structuration que cela va casser le pays. Ce sera la dernière bêtise qu’on nous imposerait avant de partir, mais je crois que la révolution se fera avant.

DIPLOMATIE

La nomination de diplomates…

Vous dites qu’on a vu des changements à Paris, à Genève, à New York, mais on n’en voit pas en Afrique. C’est juste, mais c’est nous qui avons pris ces dispositions-là. Quand le gouvernement a été nommé le 5 décembre 2010, comme le dossier de la Côte d’Ivoire se débattait au Conseil de sécurité des Nations Unies, le reflexe que nous avons eu a été de nommer rapidement des ambassadeurs dans les cinq pays qui sont membres permanents du Conseil de sécurité. Ce sont les cinq premiers qui ont été reconnus, ensuite nous avons nommé les autres. Nous avons déjà désigné des ambassadeurs pour l’Afrique. Il n’y a aucun problème à ce niveau. Je me souviens que pendant ma tournée, des Présidents m’ont demandé quand est-ce que nous leur envoyons des ambassadeurs ? C’est parce qu’en décembre dernier, il était extrêmement urgent de nommer des ambassadeurs dans les cinq pays membres du Conseil de sécurité. En Chine, nous avons gardé l’ambassadeur Koffi Nicaise qui reconnaît Alassane Ouattara comme président. A Paris, c’est Ally Coulibaly, celui de Genève c’est Kouakou Adjoumani. Nous avons envoyé quelqu’un à Bruxelles, pareil en Grande Bretagne et en Russie. Pour la sous-région, nous avons déjà proposé des noms, les reconnaissances des pays africains se feront de façon cadencée.


Mesdames et messieurs les journalistes, au moment où s’achève notre conférence de presse, le voudrais vous remercier pour le travail. Votre métier n’est pas aisé et je fais partie de tous ceux qui vous critiquent quand vous nous attaquez dans les journaux et qui vous félicitent quand vous nous encensez un peu. C’est un métier qui a le mérite de faire avancer les choses dans la contradiction. Je voudrais vous dire de garder la sérénité. Le régime de Gbagbo est fini. Tout ce que vous voyez aujourd’hui sont les spasmes d’un régime fini. Et ce n’est pas parce qu’il est fini qu’il n’est pas dangereux. Parfois, c’est parce qu’il est fini qu’il est dangereux. Ne cédez surtout pas à la fatigue, car je vois certaines personnes dire que la crise est trop longue. Mettez-vous à la place des autres. Laurent Gbagbo est plus fatigué que vous. Voilà quelqu’un qui est Président et qui nous a mis dans un blocus. Mais il est lui-même bloqué chez lui. Quand j’étais étudiant, on nous mettait en prison, j’aimais dire aux étudiants que le vrai prisonnier, ce n’est pas celui qui est à la Maca. C’est celui qui est obligé de réfléchir pour trouver les moyens pour nous libérer. A la Maca, on se promène dans la cour, on lit. Mais celui qui t’a envoyé là-bas est obligé de te surveiller et de réfléchir pour te libérer. C`est-à-dire lui-même, il créé une raison qui justifie ta libération. Une façon pour dire de ne pas céder au découragement. Il faut s’armer de courage et de détermination. Ce régime est fini, il faut se donner les moyens d’organiser le départ de Gbagbo et c’est la révolution.

Sinon, Gbagbo n’est pas plus fort que Moubarak. Et il est parti. Tous ces changements doivent vous donner espoir. Gbagbo doit partir et il partira. Il partira comme Ben Ali est parti, comme Moubarak est parti. Plus il va résister plus, il va mal partir. Vous (journalistes) avez cette certitude que Gbagbo partira. Adossez-vous à cela et organisons-nous. Comment ? Depuis les villages jusqu’aux villes. Organisons-nous pour le faire partir. Nous allons accueillir et écouter les émissaires de l’UA. Et Gbagbo va les humilier. Je le connais, c’est ce qu’il fera. Et lorsque cela arrivera, vous direz Soro a eu raison. Il ne faut pas que les Ivoiriens perdent leur temps, qu’ils préparent la révolution.



 

 

 

 

Vaillant Peuple de COTE D’IVOIRE : L’Heure de la Révolution et de l’Assaut Final pour chasser les Dictateurs est arrivée….

Après une absence de plusieurs jours qui l’a conduit dans la sous-région et dans plusieurs capitales africaines, le Premier ministre, Guillaume Soro est depuis une semaine de retour au pays.

Dans cet entretien qu’il a accordé à la presse nationale, le chef de gouvernement revient sur les points saillants de l’actualité nationale : son périple africain, le 16eme sommet des chefs d’Etat de l’Union africaine à Addis-Abeba, la mission des Experts, l’arrivée prochaine des cinq chefs d’Etat du Panel et les perspectives de la crise postélectorale dont il a annonce, pour bientôt, le dénouement. Interview.

Messieurs et mesdames les journalistes, je me trouve ce jour devant vous, avec mes collaborateurs militaires, après une absence du pays. J’étais en tournée dans la sous-région et au de-là, dans plusieurs pays d’Afrique. Le général Gueu Michel qui est là est le chef de cabinet militaire du Premier ministre. Vous savez que j’ai aussi le portefeuille du ministère de la Défense.

C’est ainsi que sont présents à mes côtés le colonel major Mian Gaston qui est le Directeur de cabinet du ministre de la Défense et le capitaine Alla Kouakou Léon que nous venons de nommer comme porte-parole du ministère de la Défense.

Nous sommes là pour aborder l’ensemble des questions politiques, diplomatiques, économiques et sécuritaires dans un tour un tour d’horizon de l’actualité de notre pays.

Evidemment, depuis le 28 novembre 2010, le peuple de Côte d’Ivoire s’est exprimé dans les urnes, et le peuple de Côte d’Ivoire a porté son choix sur le candidat Alassane Dramane Ouattara pour diriger le pays. Mais, nous sommes face à une forfaiture, du fait de généraux de notre armée qui sont allés faire allégeance au président sortant, battu aux élections. Ceci a plongé la Côte d’ivoire dans une crise que vous savez.

Depuis le mois de décembre, il est apparu nécessaire, en ma qualité de Premier ministre qui a conduit le processus de sortie de crise en Côte d’Ivoire pendant un peu plus de trois ans, d’aller dans la sous-région et en Afrique, pour expliquer aux chefs d’Etat la réalité des faits et rétablir l’exactitude matérielle des faits. Parce qu’on assistait à beaucoup de propagandes, de mensonges, d’intoxications.

Cette tournée s’est bien déroulée. Elle a commencé par Ouagadougou. Nous sommes ensuite allés à Bamako où l’objectif était de clarifier la situation de la BCEAO. On avait un gouverneur qui jouait un double jeu, qui, le matin, disait qu’il reconnaissait le nouveau gouvernement mais, la nuit, n’appliquait pas les mesures que le Conseil des ministres de l’UEMOA avait prises. Comme vous avez pu le voir, le gouverneur lui-même s’en est rendu compte à Bamako et a rendu sa démission.

Depuis lors, la Bceao a un intérimaire et notre banque commune de la sous-région fonctionne.

Vous avez vu les suites qui ont été données. Après Bamako, nous sommes allés en Afrique centrale pour expliquer le problème ivoirien aux Chefs d’Etat, notamment les présidents Obiang de la Guinée Equatoriale et Sassou du Congo Brazzaville. Nous avons terminé notre tournée par l’Afrique du Sud après un passage en Zambie et nous sommes rentrés en Côte d’Ivoire depuis quelques jours.

Nous avons fait le point de cette tournée avec le Président de la République. Je pense qu’elle était nécessaire, vu les quelques retombées. Vous notez avec moi la décision de l’Union Africaine qui, à l’unanimité des 50 Etats et plus qu’elle compte, a reconnu qu’il ne peut y avoir qu’un seul président de la République en Côte d’Ivoire et que ce président, c’est Alassane Dramane Ouattara, élu à la suite d’une élection démocratique et transparente, de leur point de vue. Tous ces Etats réunis ont tranché qu’il n’était pas nécessaire de revenir sur un recomptage et autres solutions.

Pour eux, c’était terminé, l’élection était bonne. Il ne pouvait pas en être autrement d’autant plus que l’Union Africaine elle-même a envoyé des observateurs en Côte d’Ivoire comme je l’avais demandé.

Ils sont venus, ils ont sillonné partout le territoire ivoirien pour observer les élections. Et leur rapport est sans appel. Ce sont des élections modèles, démocratiques et transparentes. Idem pour la CEDEAO.

M. Ouattara a été reconnu président de la République, c’est terminé. Au moins, le peuple de Côte d’ivoire a une certitude. Aussi bien que la Cedeao, l’Union Africaine reconnaît qu’il y a un seul Président en Côte d’Ivoire. Cette institution ne peut plus revenir là-dessus, c’est terminé. Je pense que ça c’est positif, c’est une bonne chose pour la Côte d’Ivoire. Pour nous personnellement, c’est une satisfaction parce qu’on se dit qu’on n’a pas travaillé toutes ces années-là inutilement, en vain.

Puisqu’au moins, tout le monde reconnaît que cette élection a été une bonne élection, qu’elle a été transparente.

Ensuite l’Union Africaine a mis en place un panel de cinq chefs d’Etat qui représentent les organisations sous-régionales et un groupe d’experts. Le groupe d’experts s’est rendu ici. Nous avons été la première personne à être rencontrée. Donc nous avons échangé. Ensuite j’étais présent à l’audience du président de la république avec le groupe d’experts, et cela s’est bien passé. Je crois que le groupe d’experts a fixé le cadre : « Nous sommes venus sur la base du communiqué du sommet des chefs d’Etats de l’Union Africaine. M. Ouattara est Président. L’Union africaine veut une solution pacifique. Nous sommes venus pour vous écouter et prendre l’ensemble des informations que nous pouvons mettre à la disposition des chefs d’Etat africains.

Nous sommes venus vous écouter ». Evidemment nous avons donné le maximum d’informations.

Je suis plutôt confiant parce que les experts sont repartis confortés et renforcés dans la position évidente qu’il ne faut pas revenir sur des histoires de recomptage. Tous ceux qui pensaient à des recomptages en ont pour leurs frais.

En principe les cinq chefs d’Etats sont attendus à Abidjan le 21 février. Ils devraient avoir au préalable une rencontre à Nouakchott le 20 février et le 21, ils devraient venir à Abidjan. Donc, nous les attendons pour finaliser le processus avec eux. Evidemment mon point de vue reste le même. Je pense que l’Union Africaine veut la voie pacifique, je l’encourage. Mais pour nous qui connaissons le terrain, qui avons pratiqué le Président sortant, nous savons qu’il n’acceptera pas le postulat de l’Union Africaine. Mais il faut laisser l’Union Africaine faire sa propre expérience.

Vous savez, quand vous êtes assis sur votre propre expérience et vous savez très bien ce qu’il en est, quelque fois, vous avez du mal à communiquer votre foi aux autres. Il faut laisser chacun faire son expérience…Nous, nous connaissons l’homme. Mais des chefs d’Etat qui sont à sept heures de vol d’Abidjan, n’ont pas forcément la même connaissance des réalités que nous. Donc, il ne faut pas les empêcher de faire leur propre expérience. Il faut les laisser faire leur propre expérience et puis on conclura. Voici, mesdames et messieurs les journalistes l’introduction que je voulais faire. Evidemment, je suis totalement à votre disposition pour répondre à l’ensemble des préoccupations qui peuvent être les vôtres et celles des Ivoiriens.

POLITIQUE & SECURITE

Question : Vous avez dit que M. Laurent Gbagbo ne va pas accepter les conclusions du panel des chefs d’Etats. Sommes-nous donc partis pour nous installer dans la durée pour la résolution de la crise ivoirienne ? Est-ce qu’après, des voyages d’autres chefs d’Etats ne seront pas lancés pour prolonger ainsi la souffrance des Ivoiriens ?

Guillaume Kigbafory Soro : Je pense qu’il ne faut pas se faire d’illusion. Je l’ai dit aux Ivoiriens, il y a des constances qu’il faut avoir à l’esprit. Premièrement, je n’ai pas encore vu des dictateurs qui partent par la négociation. Je l’ai dit depuis le mois de décembre. Il ne faut pas se faire d’illusion. Je trouve que les Ivoiriens aiment trop fonder leur espoir dans la communauté internationale. Pourquoi voulez-vous que la communauté internationale vienne régler notre problème à notre place ? C’est aux Ivoiriens de prendre leur responsabilité. Qu’est-ce que vous attendez de l’Union Africaine ?

Qu’elle vienne prendre Gbagbo à votre place ? Est-ce que c’est l’Union Africaine qui est allée chercher Moubarak ou Ben Ali ? Arrêtons de nous morfondre et de nous plaindre. C’est aux Ivoiriens de se mobiliser. Chaque peuple trace son histoire, écrit son histoire, fait son histoire. Les autres chefs d’Etat ont leurs problèmes à gérer dans leurs pays. Ils ont beau vous soutenir, vous aimer, ils aiment d’abord leur propre pouvoir. Pourquoi voulez-vous qu’ils laissent leur propre pouvoir pour venir prendre un autre pouvoir pour vous donner, parce qu’ils vous aiment ?

Pourquoi vous voulez que l’Union Africaine se substitue au peuple de Côte d’Ivoire ?

Je pense que l’Union Africaine a fait le maximum. Le fait même que les Chefs d’Etat, malgré les relations qu’ils peuvent avoir avec le président sortant, s’engagent clairement pour dire à la face du monde entier que c’est M. Ouattara qui a gagné, pour moi, l’Union Africaine a fait son travail.

Une façon pour l’Union Africaine de dire aux Ivoiriens, c’est Ouattara qui est votre Président, c’est vous-même qui l’avez élu, c’est à vous maintenant de l’installer au Palais. C’est comme ça que je lis le communiqué de l’Union Africaine. Je pense qu’il faut avoir cela en tête. Aujourd’hui les Ivoiriens ont le soutien de la Cedeao, le soutien de l’Union Africaine, celui de l’Union européenne et de l’Onu pour aller installer Alassane au palais. Les Ivoiriens doivent être contents de cela. Le peuple égyptien n’a même pas eu le vote d’une résolution des Nations Unies. Le peuple tunisien n’a même pas eu le vote des pays du Maghreb. Nous, nous avons tout cela. On a la Cedeao, on a l’Union Africaine, on a l’Union Européenne, on a l’Onu. Eux tous disent : « Ivoiriens, on vous encourage, allez installer votre président ». Vraiment pour moi, on ne peut pas régler le problème de la Côte d’Ivoire en dehors du peuple de Côte d’Ivoire. C’est pourquoi il ne faut pas attendre que l’Union Africaine soit plus royaliste que le roi. Les cinq chefs d’Etat arrivent ici le 21 février. Pour nous, c’est une bonne chose. Mais c’est au peuple de Côte d’Ivoire, à partir du 21, de faire sa révolution.

Comme les égyptiens et les tunisiens ont fait les leurs. Et Dieu sait si bien faire les choses qu’il nous montre des exemples palpables.

Le terreau est fertile et favorable pour la révolution. Donc c’est chacun d’entre nous, chacun des Ivoiriens chez lui qui doit réfléchir, comment je fais moi, à mon niveau, dans ma maison pour contribuer à la révolution du peuple de Côte d’Ivoire. Je pense que c’est nous. Considérons que c’est la dernière initiative du continent. A partir du 21 février, le peuple de Côte d’Ivoire doit faire sa révolution. Et cette révolution sera d’autant plus légitime que Gbagbo va humilier les cinq chefs d’Etat de l’Union Africaine qui vont venir. Des chefs d’Etat humiliés, cela ne peut qu’être encore un soutien massif au peuple de Côte d’Ivoire pour faire sa révolution. Il ne faut pas que les gens restent dans leurs salons et disent que l’Union Africaine viendra faire quelque chose. Ce n’est pas cela. C’est le peuple de Côte d’Ivoire qui fait sa révolution. Et l’Union Africaine applaudit.

Q. : Vous semblez bien confiant en ce qui concerne les résultats du panel. Des décisions des chefs d’Etat, est-ce que vous ne vous attendez pas à des surprises ?

Avant le sommet de L’UA, les Ivoiriens étaient confiants quand à la fin heureuse de cette crise. Mais à l’issue de ce sommet, la population ne sait plus à quel saint se vouer. Que pouvez-vous dire à cette population ?

Vous n’arrêtez pas de dire que tout rentrera dans l’ordre. On nous parle d’un panel des chefs d’Etat africains qui vont travailler pendant un mois. Face à un éventuel échec, à quoi devrions-nous nous attendre de la part de votre gouvernement ?

G.K.S. : Moi, je suis confiant pour une seule chose. Le peuple de Côte d’Ivoire a voté. Si le peuple ivoirien n’avait pas voté alors, ça serait autre chose. Quelles que soient les circonvolutions, les turpitudes, on revient à un point fixe : le peuple de Côte d’Ivoire a choisi un Président. Or le principe, le socle de la démocratie, c’est le peuple qui décide. C’est cela la démocratie. Donc, je ne vois pas comment on viendra dire un jour que le peuple que nous avons vu aller aux urnes, ne s’est pas rendu aux urnes. Quels que soient les cas de figures, le peuple de Côte d’Ivoire a voté.

Son choix est connu. Nous avons des certitudes. La première, c’est que Monsieur Ouattara est président de la République. Tout le monde l’a reconnu. Il n’existe aucune organisation qui ne reconnait pas Monsieur Ouattara comme étant le Président. Donc, cela est une certitude, un acquis. C’est terminé. Ensuite, l’Union africaine et la Cedeao ont clairement dit qu’elles ne rentreront pas dans un « power sharing » comme au Kenya, au Zimbabwe. Il s’agit de faire prévaloir le verdict des urnes et le choix démocratique du peuple de Côte d’Ivoire. Moi, je reste confiant. Donc, notre postulat est simple : Monsieur Ouattara a été élu. Il faut qu’il aille au Palais. Et après, tout le reste est possible. Si l’Union africaine se donne les moyens pour que Monsieur Ouattara soit au Palais, alors tout le reste est possible. Mais, pour l’heure je demeure confiant. Je ne pense pas que les chefs d’Etats puissent aller dans le sens contraire à la volonté du peuple. La surprise serait que les chefs d’Etats africains viennent dire qu’Alassane Ouattara n’est plus élu. Or, cela est impossible. Maintenant, le reste ce sont des variantes de ce qu’on peut offrir au perdant. Parce qu’il y a les bons perdants et les mauvais perdants. Quand Abdou Diouf perd les élections à Dakar et qu’il est le premier à prendre son téléphone pour appeler le président Wade, c’est un bon perdant. Pour Diouf, on n’a pas besoin de voter une loi d’amnistie. Mais le mauvais perdant, celui qui confisque le pouvoir et qui tue 300 à 500 personnes, c’est un problème. Mais le postulat, c’est d’abord d’installer Monsieur Ouattara.

La révolution est l’affaire de tous. Et nous allons faire notre révolution en Côte d’Ivoire. On ne peut pas avoir autant d’atouts et d’ingrédients réunis et puis ne pas réussir notre révolution. Donc, nous allons réussir cette révolution. Nous laissons l’Union africaine faire son expérience par elle-même de ce qu’on peut négocier avec Gbagbo. Quand tout le monde sera d’accord sur ce fait, en ce moment-là, le peuple de Cote d’Ivoire aura toute la liberté de faire sa révolution.

Q. : Vous avez dit que nous allons faire notre révolution. La révolution est un acte spontané. Les tunisiens et les égyptiens ont pris leur responsabilité. On pense que le peuple ivoirien tarde à réagir. Il reste dans la léthargie. Vous avez lancé la révolution pour le 21 février. Et si à cette date on demeure encore dans cette léthargie du peuple. Et-ce que ce ne sera pas encore un autre revers ?

G.K.S. : On peut avoir plusieurs définitions de la révolution. Elle peut être préparée tout comme elle peut être spontanée. Je crois que la révolution est la mise en place d’un certain nombre de facteurs pour amener le peuple dans une orientation afin d’obtenir un changement. Elle peut être pacifique ou violente. Donc, moi, je ne crois pas que le peuple de Côte d’Ivoire soit dans la léthargie. Je pense que le peuple ivoirien est un peuple mobilisé et mobilisable. Mais, toutes les dictatures ne sont pas les mêmes. C’est cela la différence. Sinon, le 16 décembre quand on a demandé au peuple de sortir, il a répondu à notre appel. Il y a eu tirs et des morts. On a tiré sur la population. Dans le cadre de mes activités, j’ai réuni quelques officiers pour leur demander pourquoi en Tunisie et en Egypte où Moubarak est un général d’armée, l’armée n’a pas tiré sur le peuple et qu’ici cela a été fait. Un officier m’a donné la réponse suivante qui m’a paru brillante : « Monsieur le Premier ministre, ne faites pas de comparaison. Ce n’est pas le même gabarit ». Cet officier a eu la chance de faire des études en stratégie militaire en Egypte. Il m’a dit que les officiers tunisiens et égyptiens ne sont pas du même gabarit que nos gens d’ici, dans la formation, dans la philosophie et dans la qualité. Le chef d’état-major tunisien n’a rien à voir avec Mangou. C’est donc cela, notre problème. Le niveau de l’armée tunisienne ou égyptienne est nettement au-dessus de celui que nous avons ici actuellement. Je pense que pour nommer quelqu’un comme chef d’état-major des armées, il doit avoir un sens élevé du devoir et de la responsabilité… C’est ce qui explique qu’il y a des armées qui tirent sur la population et d’autres ne le font pas. Sinon, je considère que la population ivoirienne est brave.

La révolution doit s’adapter à la nature de l’adversité et de la force en face. Tant que les Egyptiens avaient des soldats formés et disciplinés qui ont une haute opinion de leur métier de soldat qui est plutôt de défendre le citoyen que de l’abattre, ils ont pu marcher face à une armée neutre. Etudiez bien les révolutions tunisienne et égyptienne, vous verrez le gabarit de l’armée.

Pour revenir à la Côte d’Ivoire, en 2000 et en 2004, l’armée a tiré. Et c’est l’impunité qui forge ce type de comportement. Nous avons préparé un rapport sur les droits de l’Homme et situé les responsabilités de chaque officier. Quand on a répondu à un ordre illégal et quand on a commis des crimes, 5 ans, 10 ans plus tard, cela rattrape. J’invite chacun à voir le film « la traque des nazis ». On y voit comment après 30 ans de traque, des nazis ont été rattrapés. Et on y voit un nazi, au moment où il est pris, tenter d’inspirer de la pitié. Or, quand il commettait les faits, il se croyait invincible. J’invite les militaires à avoir à l’esprit la traque des nazis dans l’exercice de leur fonction. Tous ceux qui vous encouragent à tuer en leur nom ne feront rien pour vous demain. Un chef d’Etat dit que quand on t’envoie, il faut savoir t’envoyer. Quand on te dit d’aller tuer, il faut savoir tuer car votre responsabilité est engagée.

Q. : Concernant le panel des chefs d’Etat, il y a un problème de confiance pour certains. Est-ce que vous avez confiance à toutes les composantes de ce panel ? Quel est votre regard ?

G.K.S. : Pour le panel des 5 chefs d’Etat, moi je fais confiance en l’Union africaine et aux 5 chefs d’Etat. Vous dites que certains ont été récusés. Mais, on n’a demandé à personne son avis. Gbagbo n’est plus Président. Il n’était même pas au sommet des chefs d’Etat. Qui lui a demandé son avis pour désigner les 5 chefs d’Etat? Il ne faut pas se ridiculiser. Quand on n’a pas demandé ton avis, tu te tais.

Le recours à la force légitime est une option qui est toujours sur la table. A supposer que les 5 chefs d’Etat viennent et qu’ils sont humiliés et repartent, que sera la prochaine étape pour l’Union africaine ? La Cedeao, à juste titre, a recommandé la force légitime. Et nous, nous sommes totalement d’accord pour utiliser la force légitime. Ce ne sera pas la première foi. La Cedeao a utilisé la même force en Sierra Léone. Aujourd’hui, le peuple sierra léonais vit la démocratie. Je ne cherche pas une armée contre les Ivoiriens, mais plutôt contre celui qui confisque le pouvoir. C’est Gbagbo qui a pris l’argent du contribuable pour acheter des Sukhoi, des Mi-24 pour tirer à Bouaké sur la population civile. Il héberge des mercenaires à Abidjan, payés avec l’argent du contribuable, et ceux-ci ont tué 500 Ivoiriens.

Le souci que nous avons est d’éviter une guerre généralisée. Je comprends que les gens soient fatigués, mais nous donnons la chance à la paix et nous avons un horizon raisonnable. Les deux forces ont travaillé ensemble pendant 3 ans. Des liens se sont noués. Il faut trouver le moyen de régler les comptes à ceux qui confisquent le pouvoir sans mettre à mal les liens dans l’armée de Côte d’Ivoire. Nous sommes en train d’y réfléchir. C’est pourquoi je suis entouré de militaires issus aussi bien des Forces nouvelles que des Fds-ci. Il ne faut pas considérer qu’il y a une armée des Fds-ci et une autre des Fafn. Il y a une armée républicaine d’une part, et, d’autre part, des mercenaires et une garde républicaine qui confisquent le pouvoir.

Dans l’armée, les lignes bougent. Il commence à y avoir des arrestations. Pour un pouvoir volé, vous voulez empêcher des militaires de le dénoncer. Quand ils le font, vous les accusez de fomenter des coups d’Etat. L’armée grogne et ça bouge dans l’armée. De la même façon qu’on a tiré sur des populations civiles à Abobo, dans l’armée, on veut arrêter des militaires et tirer sur eux. L’armée n’est pas unanime. Des militaires des Fanci m’ont appelé, ils m’ont même envoyé des messages de menaces terribles venant de la milice de Gbagbo au sein de l’armée. Des messages leur disant qu’ils seront abattus. Quand on est dans le faux, on est obligé de menacer et d’arrêter des militaires. On ne peut pas maintenir toute une armée dans le mensonge tout le temps. L’armée grogne et cela est important. Je ne veux pas que les Fafn affrontent la frange saine de notre armée. Les deux doivent plutôt se donner la main. C’est le signal fort que je lance. Le porte-parole du ministère de la défense, le capitaine Alla, bientôt, va s’adresser à ses frères d’armes. Le capitaine Alla n’est pas issu des Fafn et il n’est pas à la retraite. Il est des Fanci. C’est le sous-préfet militaire de Zouan-Hounien. Vous verrez de nouvelles personnes des Fanci nous rejoindre.

Soyez rassurés. L’armée n’acceptera pas la forfaiture. Au sein de notre armée, il y a des militaires aussi valables que ceux qui sont en Egypte et en Tunisie. Cela ne tardera pas.


Q. : Aujourd’hui, on ne parle plus de recompter les voix, mais plutôt de reprendre les élections.

Quel est votre avis ? Après leur réunion à Bamako, les chefs d’état-major de la Cedeao ont dit que plus rien n’entrave les préparatifs de l’Ecomog. Qu’en est-il ? Par ailleurs, de retour d’une tournée africaine, vous avez tenu un conseil militaire avec vos hommes. Quelles en sont les résolutions ?

Quel est votre avis sur la présence d’un navire sud-africain au port d’Abidjan?

G.K.S. : Concernant la première question, je vous assure que Lmp ne cessera jamais de me surprendre. Ils ont l’imagination fertile. Recomptage, reprise des élections, etc. Que ne feront-ils pas pour gagner une semaine de plus ? Ils avaient la possibilité de faire reprendre les élections par le Conseil constitutionnel. Ils n’en n’ont rien fait. S’ils parlent de reprise, c’est un recul. Mais, c’est déjà tard. Il y a eu un vainqueur de l’élection. J’ai dit aux Africains de faire attention. Aucune institution n’est au dessus du peuple. Les institutions sont au service du peuple. Quand une institution commence à oppresser le peuple, la révolte du peuple est de droit.

Imaginons qu’on dise que c’est le Conseil constitutionnel qui nomme le président en Côte d’Ivoire. On n’a pas besoin de créer un vaste Conseil de 13 membres pour dépenser l’argent des Ivoiriens.

On peut faire un conseil de 3 membres. Deux analphabètes qu’on fait venir du village et son propre cousin. Les Ivoiriens votent et autour d’un repas à midi, tu leur dis qui est président et c’est fini.

Arrêtons cela. Sinon pourquoi se donner tant de mal pour organiser une élection ? Si ce conseil se trompe pour nommer quelqu’un qui n’était pas candidat au second tour, doit-on l’accepter parce que la loi aurait dit que quand le conseil nomme quelqu’un, il devient Président? On met en danger nos Républiques. C’est tout le fondement du raisonnement Lmp.

L’enjeu de ce qui se passe en Côte d’Ivoire, c’est, est-ce que la communauté internationale et les Ivoiriens eux-mêmes trouveront la solution ? Le peuple de Côte d’Ivoire, qui a voté Alassane Ouattara à 54%, se donne-t-il les moyens de s’organiser dans les quartiers et les villes pour faire respecter son vote ? Pour moi, c’est cela la révolution que nous allons commencer à préparer.

Cela peut prendre une semaine, 10 jours ou un mois. Mais, tant qu’on n’aura pas commencé, il n’y aura pas de révolution. Il faut qu’un jour, on s’asseye et qu’on mette l’Union africaine et les autres de côté. Et nous qui avons choisi le Président, on part l’installer. Dans le village, le campement, la ville, on y réfléchit. Ensuite, ça grandit : c’est cela la révolution. Si on l’organise bien, elle va marcher. Il faut que les Ivoiriens fassent leur révolution. Et nous allons faire notre révolution.

Les dernières dix années nous on montré que face à des dictatures féroces, cette organisation a renversé des régimes militaires : au Kossovo, en Serbie, en Pologne. C’est cette organisation que nous allons préparer maintenant. Je dis qu’il faut que les Ivoiriens fassent leur révolution. Nous allons la faire. La reprise des élections, c’est un débat suranné. On est maintenant à la révolution.

Laissons l’Ecomog et faisons la révolution. En Egypte, il n’y a pas eu d’Ecomog. Faisons la révolution. Laissons les cinq chefs d’Etats venir le 21 février. Et faisons la révolution. C’est efficace. Nos officiers sont en contact avec les autres (Ecomog). Quand j’étais à Abuja (Nigéria, ndlr), j’ai rencontré le président Jonathan Goodluck, le général Petinrin de la force de l’Ecomog.

Nous gardons le contact. Ils ont fait trois réunions dont deux à Abuja et une autre à Bamako (Mali). Le général Gueu Michel qui a participé aux différentes réunions, nous a fait le point de la situation. Selon son compte-rendu, ils ont rencontré les militaires qui doivent former la troupe d’intervention. Les militaires disent que le plan d’attaque et la stratégie sont prêts. Ils attendent l’ordre de leurs chefs. Les militaires vont vite et ils n’ont pas besoin de faire vingt réunions.

A propos du conseil militaire…

Nous nous sommes organisés. L’une des résolutions, c’est la nomination d’un porte-parole. Donc, je n’aurai plus besoin de parler aux militaires. Lui (le capitaine Alla Kouakou Léon, ndlr), va le faire.

C’est un visage connu dans l’armée de Côte d’Ivoire. Il a eu correctement ses diplômes. C’est un soldat d’honneur et de valeur. Je vous signale que mon directeur de cabinet a fait deux Ecoles de guerre : Aux Etats-Unis et en France (Paris). Dans les jours à venir, les choses font se savoir.

A propos du navire sud-africain,…

Nous avons eu l’information. J’ai rencontré hier l’ambassadeur d’Afrique du Sud. Nous avons parlé. Je vous rassure que ce n’est nullement un soutien à Gbagbo. Vous savez, quand on est naufragé on s’agrippe à tout. Le plus petit navire devient une bouée de sauvetage. L’Afrique du Sud a démenti. Ne vous inquiétez pas. Ce navire n’a rien à voir avec Gbagbo. C’est un navire sud-africain pour l’Afrique du Sud. Je ne m’hasarde même pas à vous donner le nombre de navires dans nos eaux. Vous êtes journalistes et je sais que vous trouverez qu’il y a plusieurs autres navires. Ce navire est venu pour le Président sud-africain et le personnel de l’ambassade. Quand le Président doit arriver, ils mettent en place un dispositif sécuritaire impressionnant. C’était le cas lorsque l’ancien président sud-africain, Thabo Mbeki devait venir à Bouaké. Il y avait des chars sud-africains un peu partout car on considère que la Côte d’Ivoire est un pays en guerre. Donc, ils prennent des dispositions spéciales.

« Gbagbo est suicidaire mais nous, nous sommes déterminés »

Le surarmement et révolution armée…

Les révolutions sont fonction des régimes et des réalités du pays et du moment. La révolution tunisienne était différente de la révolution égyptienne. Parce que la résistance en Tunisie était différente de la résistance en Egypte. Donc la révolution ivoirienne sera différente des révolutions tunisienne et égyptienne. Une révolution peut être plus ou moins pacifique. Elle peut être plus ou moins violente, si on impose les conditions de sa mise en œuvre. Une révolution implique forcément le peuple, elle ne peut se faire en dehors du peuple. Et ce qui doit être central dans une révolution, c’est le peuple. Une révolte peut se muer en révolution comme une organisation pratique sur le terrain peut occasionner la révolution. Mais, je dis encore que le peuple de Côte d’Ivoire fera sa révolution. Le peuple de Côte d’Ivoire se donnera les moyens de sa révolution, de la même façon qu’à Abobo ils se sont donné les moyens de leur résistance. Je l’ai expliqué : au début c’était des casseroles. On a continué à entrer dans les maisons et à les tuer. Ils ont fini par arracher deux kalachnikovs à des policiers. Et avec ces deux kalachnikovs, ils se débrouillent. Si le peuple de Côte d’Ivoire se donne les moyens de sa révolution, il fera sa révolution. Mais ce que je suis en train de dire aux Ivoiriens, c’est qu’il est faux de se coucher dans son lit, dans sa chambre climatisée et dire on ne voit même pas l’Union africaine ou bien l’Ecomog en train d’enlever Gbagbo du pouvoir. Je dis qu’en Egypte il n’y avait pas d’Ecomog. En Tunisie, il n’y avait pas l’Union africaine. Tant qu’on va déléguer aux autres notre responsabilité et qu’on va vouloir faire une révolution par procuration, on aura un problème. On n’a pas le choix, Gbagbo est suicidaire mais nous sommes déterminés. C’est un face-à-face, je ne dirai pas mortel, mais terrible. Donc le peuple doit faire sa révolution, j’insiste là-dessus. Maintenant qu’on sait que Gbagbo ne tient que par l’armée, par trois généraux, nous avons déterminé avec précision où est le problème. La résistance de Gbagbo, ce n’est pas l’argent ni le peuple parce qu’il n’arrive pas à mobiliser le peuple. Quand sur une capitale de cinq millions de personnes vous avez réussi à en mobiliser cinq mille je ne sais pas quel pourcentage cela représente. Donc, il ne tient encore sur rien d’autre qu’une frange de notre armée. Nous avons bien détecté cela. Et c’est cela le problème. Donc, le peuple fera sa révolution.

Le débarquement d’Eugène D. Kacou du Cnp et la liberté de la presse

Je voudrais profiter pour saluer M. Eugène Dié Kacou. Quand j’étais étudiant, il faisait une émission ‘’5 x 3’’. J’étais dans la clandestinité et on lui avait interdit de m’interroger. Eugène Dié Kacou s’est débrouillé avec son équipe pour venir me retrouver dans ma clandestinité et réaliser son émission.

Après cela, l’émission a disparu. Je sais qu’Eugène Dié Kacou est un homme engagé. Je l’ai appelé pour le saluer. Nous, nous considérons ces mesures-là nulles et de nul effet. Si le ridicule pouvait tuer. On dit qu’on a arraché des fréquences à Onuci-Fm. J’ai vu M. Choi aujourd’hui. Il m’a dit : « C’est un gouvernement illégal, aucune fréquence n’est arraché. Est-ce que vous confirmez les fréquences ? » Je lui ai répondu par l’affirmative. Il dit : « Bon, nous on continue. » Est-ce que tout cela n’est pas humiliant ? Ils disent : « On ne veut plus de tel ambassadeur. » Ce dernier répond : « Non je reste. » Et puis, il est là, ils ne font rien. Ça devient ubuesque.

Par contre, ce qui est dramatique, c’est le cas de journalistes qu’on torture. Il y a deux journalistes qui venaient pour travailler à Abidjan et qui ont été arrêtés. J’étais ministre quand la loi sur la presse et la communication audiovisuelle a été initiée. Comme le régime est plein de contradictions ! Nous avons tous dit qu’on ne met pas de journaliste en prison. Et voilà que depuis plusieurs jours, deux journalistes ont été arrêtés, cela n’est pas acceptable. Mais comme je l’ai dit, nous sommes dans une dictature où le respect des règles de la société n’est plus de mise et on assiste à ce genre de drame. Donc c’est avec horreur que nous le dénonçons. Et nous nous insurgeons contre. Tous ceux qui jouent au brigand leur place c’est la prison. Les hors-la-loi finissent toujours par être rattrapés par la police. Il ne faut pas croire qu’on peut faire toutes ces choses-là dans l’impunité.

Q. : La révolution que vous prônez ne sera-t-elle pas un autre échec comme le changement par la voie pacifique ?

G.K.S. : C’est la théorie des deux contraires. C’est parce qu’on a fait la voie pacifique qu’il est clairement perceptible qu’une révolution s’impose. Les Egyptiens ont vécu 30 ans pour faire une révolution. Il n’est jamais trop tard. Si on n’avait pas fait la marche du 16 décembre, on n’aurait pas vu le problème et la communauté internationale ne nous aurait pas suivis. Et tout le monde n’aurait pas perçu la nature du régime auquel nous étions confrontés. Il y a des personnes qui me demandent : « Soro, comment tu as fait pour organiser des élections avec ce monsieur ? » Je leur réponds en disant : c’est aujourd’hui que vous découvrez ce monsieur. Moi, je le connais depuis longtemps. Comprenez qu’il y a du mérite à travailler avec ce monsieur pendant trois ans et l’amener à une élection, ce n’était pas de l’amusement.

Je pense que la révolution se justifie aujourd’hui. Au vu de la réalité du terrain, toutes les actions du passé ont eu leur utilité. Parce que, de plus en plus, les gens, même ceux qui n’étaient pas d’accord avec la rébellion, le sont aujourd’hui. Quelquefois, les gens mettent du temps à comprendre. J’ai reçu certaines personnes ces temps-ci qui viennent me dire : « Monsieur le Premier ministre, c’est maintenant que nous vous comprenons. » Je leur demande comment ? Ils me répondent : « Le 19 septembre 2002, vous n’avez pas fait la rébellion pour vous-même. Vous l’avez fait pour nous. C’est nous que vous avez sauvés. » Je leur demande d’expliquer. Et ils me disent que si je n’avais pas fait la rébellion en 2002, Laurent Gbagbo allait s’enraciner en Côte d’Ivoire, et nous sérions foutus. Nous avons échappé à un grand complot. Parce qu’il n’allait pas faire 10 ans comme le demandait la Constitution c`est-à-dire un mandat une seule fois renouvelable. Il était parti pour enraciner une dictature en Côte d’Ivoire. J’ai entendu des choses insoutenables dans des milieux. On disait, par exemple : « Houphouët-Boigny et les Baoulé ont fait 40 ans, pourquoi nous ne changerions pas la Constitution pour faire 30 ans aussi ? Tant que nous ne ferons pas 30 ans, nous ne laisserons pas ce pouvoir ». Vous comprenez pourquoi les choses perdurent.

Vous croyez encore que le Fpi avait des vertus démocratiques de gauche ? Ne vous trompez pas. Heureusement que les gens ont compris les raisons de 2002. Beaucoup ne nous avaient pas compris. Mais à partir de maintenant, les gens nous comprendront. La Côte d’Ivoire a échappé à un vaste et profond complot, et c’est aujourd’hui mieux qu’hier que les gens viennent me voir pour me dire merci d’avoir fait la rébellion le 19 septembre 2002. L’histoire des jeunes patriotes se préparait depuis 2000/2001 pour changer la Constitution en 2005 et enlever la close de limitation des mandats. Ils allaient mobiliser 500.000, 1.000.000 personnes à Abidjan pour dire de changer la Constitution. J’ai été Premier ministre pendant 3 ans et croyez en ce que je dis. Ce n’était pas la démocratie. Je suis même gêné d’avoir eu raison trop tôt. Je dis aux Ivoiriens c’est maintenant que vous devez faire votre révolution sinon vous subirez. Et nous la ferons, cette révolution en Côte d’Ivoire.

ECONOMIE

A propos de l’étranglement économique et le bilan des mesures…

Pour préserver le tissu économique de la Côte d’Ivoire, notre gouvernement a été amené à prendre des mesures. Nous voulons protéger les ressources de l’économie et les finances de l’Etat.

« Les mesures économiques vont avoir un rôle de goulot d’étranglement progressif »

Les mesures économiques…

Nos sociétés ont évolué. Aujourd’hui, nous sommes dans un système dans lequel quand la majorité désigne quelqu’un, c’est lui qui gouverne. C’est le système démocratique. Donc comme M. Gbagbo sait que de toutes les façons, il a rompu le système démocratique, il est alors obligé de se maintenir par la force y compris en détournant les ressources financières de l’Etat de leurs destinations premières. Qui est de construire des écoles, des centres de santé, des hôpitaux, des routes. Nous nous sommes dit : mais si on lui laisse tout cet argent, il le prend pour recruter des mercenaires, pour acheter des armes. Et le peuple souffrira deux fois plus, vivra dans une situation politique pénible, puisque des ressources destinées à son bien être sont destinées à des achats d’armes. Il valait mieux prendre des mesures pour mettre ces ressources hors de sa portée. Si Gbagbo n’a pas accès à ces ressources, c’est autant de ressources qui vont être cumulées et qui pourront servir à un gouvernement légitime, légal pour soulager les populations de ses souffrances passées. Il faut que les Ivoiriens comprennent qu’en réalité, les mesures que nous prenons sont des mesures de sauvegarde des ressources pour le gouvernement légitime.

C’est le même principe qui guide les grandes nations démocratiques. Les Etats-Unis gèlent leur coopération quand il y a rupture de l’ordre constitutionnel dans un pays. Par exemple, après le coup d’Etat du 24 décembre 1999, les Etats-Unis ont gelé la coopération avec la Côte d’Ivoire.

Mais, quand ils gèlent le financement du sida, ce n’est pas parce qu’ils n’aiment pas les malades du sida de Côte d’Ivoire, ou parce que ces malades-là ont fait un coup d’Etat. Quand ils coupent les ressources pour le riz, l’eau etc, ce n’est pas parce que les cultivateurs sont fautifs. Mais c’est parce que le principe qui a guidé l’Etat de Côte d’Ivoire et qui a guidé les grandes nations démocratiques, a été rompu. Si nous ne coupons pas ces ressources, nous faisons envoyer de l’argent à ce gouvernement illégitime qui va les détourner pour en faire autre chose. Nous bloquons l’argent qu’il devait avoir du cacao et autres pour ne pas qu’il achète des armes et s’offre des mercenaires. Le fait de détourner cet argent qui ne va pas à un paysan est un problème, mais mieux, Gbagbo va acheter la balle qui peut tuer l’enfant du paysan. Cela fera deux souffrances pour le paysan. Or, si on bloque l’argent, évidemment le paysan peut souffrir. Mais au moins, il aura l’avantage que s’il vit, les ressources sont là pour lui, demain. Mieux, comme le régime n’aura pas d’argent pour acheter la balle du mercenaire, il aura au moins son enfant vivant, à la maison. J’explique cela pour que vous compreniez la philosophie qui guide les mesures économiques que nous prenons.

Pour nous, les résultats de ces mesures sont palpables. Vous-mêmes, journalistes, vous les vivez. Vous entendez dire que dans telle banque, il est difficile de retirer des ressources. Ce sont donc des actes visibles. On voit bien que Gbagbo commence à solliciter de l’argent de l’Angola à qui il a demandé un prêt d’un milliard de dollar. Evidemment, jamais personne ne lui fera un prêt d’un milliard de dollar. Si le chef de l’Etat angolais prête un milliard de dollar, son peuple va se révolter.

J’ai été Premier ministre et il y a eu des moments où le ministre Diby et moi nous nous sommes déplacés pour aller chercher soixante quinze milliards de Cfa, nous ne les avons pas eus. A plus forte raison un milliard de dollar à avoir auprès d’un pays africain. Bon, bonne chance !
Donc, c’est que pour nous, ces mesures-là sont des mesures de sauvegarde afin que des ressources de l’Etat soient disponibles pour le peuple.

Ils disent qu’ils payent les salaires. La masse salariale de façon globale est autour de soixante quinze milliards de Fcfa. Evidemment, quand on a dix à trente milliards et qu’on a pu payer une frange de la Fonction publique, on dit qu’on a payé les fonctionnaires. Mais, c’est dans le long terme que les gens vont comprendre ce que c’est que payer les fonctionnaires. Les ambassades et bien d’autres services sont asphyxiés financièrement. Les mesures que nous avons prises à ce niveau-là vont avoir un rôle de goulot d’étranglement progressif. Et j’avoue que je ne comprends pas au nom de quoi Gbagbo résiste toujours. Il faudra qu’on étudie cela quand on va sortir de la crise. Au nom de quoi tu résistes, si ce n’est la philosophie de la terre brûlée. Il se dit : « « comme je ne suis pas président, alors qu’on détruise tout ». Mais si Houphouët avait tout détruit, toi Gbagbo tu pouvais être Président en Côte d’Ivoire ? Il est prêt à aller à la déstructuration de l’économie du pays pour un pouvoir de combien de temps ? Un mandant de cinq ans.

La monnaie ivoirienne

En tout cas, c’est téméraire mais c’est utopique. Pour longtemps encore, à moins de soumettre les Ivoiriens à acheter des brouettes pour convoyer leur argent. Avec une monnaie inflationniste, je ne vois pas comment cela est faisable en Côte d’Ivoire. Le mécanisme financier en Côte d’Ivoire est tellement avancé dans sa structuration que cela va casser le pays. Ce sera la dernière bêtise qu’on nous imposerait avant de partir, mais je crois que la révolution se fera avant.

DIPLOMATIE

La nomination de diplomates…

Vous dites qu’on a vu des changements à Paris, à Genève, à New York, mais on n’en voit pas en Afrique. C’est juste, mais c’est nous qui avons pris ces dispositions-là. Quand le gouvernement a été nommé le 5 décembre 2010, comme le dossier de la Côte d’Ivoire se débattait au Conseil de sécurité des Nations Unies, le reflexe que nous avons eu a été de nommer rapidement des ambassadeurs dans les cinq pays qui sont membres permanents du Conseil de sécurité. Ce sont les cinq premiers qui ont été reconnus, ensuite nous avons nommé les autres. Nous avons déjà désigné des ambassadeurs pour l’Afrique. Il n’y a aucun problème à ce niveau. Je me souviens que pendant ma tournée, des Présidents m’ont demandé quand est-ce que nous leur envoyons des ambassadeurs ? C’est parce qu’en décembre dernier, il était extrêmement urgent de nommer des ambassadeurs dans les cinq pays membres du Conseil de sécurité. En Chine, nous avons gardé l’ambassadeur Koffi Nicaise qui reconnaît Alassane Ouattara comme président. A Paris, c’est Ally Coulibaly, celui de Genève c’est Kouakou Adjoumani. Nous avons envoyé quelqu’un à Bruxelles, pareil en Grande Bretagne et en Russie. Pour la sous-région, nous avons déjà proposé des noms, les reconnaissances des pays africains se feront de façon cadencée.


Mesdames et messieurs les journalistes, au moment où s’achève notre conférence de presse, le voudrais vous remercier pour le travail. Votre métier n’est pas aisé et je fais partie de tous ceux qui vous critiquent quand vous nous attaquez dans les journaux et qui vous félicitent quand vous nous encensez un peu. C’est un métier qui a le mérite de faire avancer les choses dans la contradiction. Je voudrais vous dire de garder la sérénité. Le régime de Gbagbo est fini. Tout ce que vous voyez aujourd’hui sont les spasmes d’un régime fini. Et ce n’est pas parce qu’il est fini qu’il n’est pas dangereux. Parfois, c’est parce qu’il est fini qu’il est dangereux. Ne cédez surtout pas à la fatigue, car je vois certaines personnes dire que la crise est trop longue. Mettez-vous à la place des autres. Laurent Gbagbo est plus fatigué que vous. Voilà quelqu’un qui est Président et qui nous a mis dans un blocus. Mais il est lui-même bloqué chez lui. Quand j’étais étudiant, on nous mettait en prison, j’aimais dire aux étudiants que le vrai prisonnier, ce n’est pas celui qui est à la Maca. C’est celui qui est obligé de réfléchir pour trouver les moyens pour nous libérer. A la Maca, on se promène dans la cour, on lit. Mais celui qui t’a envoyé là-bas est obligé de te surveiller et de réfléchir pour te libérer. C`est-à-dire lui-même, il créé une raison qui justifie ta libération. Une façon pour dire de ne pas céder au découragement. Il faut s’armer de courage et de détermination. Ce régime est fini, il faut se donner les moyens d’organiser le départ de Gbagbo et c’est la révolution.

Sinon, Gbagbo n’est pas plus fort que Moubarak. Et il est parti. Tous ces changements doivent vous donner espoir. Gbagbo doit partir et il partira. Il partira comme Ben Ali est parti, comme Moubarak est parti. Plus il va résister plus, il va mal partir. Vous (journalistes) avez cette certitude que Gbagbo partira. Adossez-vous à cela et organisons-nous. Comment ? Depuis les villages jusqu’aux villes. Organisons-nous pour le faire partir. Nous allons accueillir et écouter les émissaires de l’UA. Et Gbagbo va les humilier. Je le connais, c’est ce qu’il fera. Et lorsque cela arrivera, vous direz Soro a eu raison. Il ne faut pas que les Ivoiriens perdent leur temps, qu’ils préparent la révolution.



 

 

 

 

 

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14 février 2011 1 14 /02 /février /2011 00:36

Copie-de-Photo-TND-avec-lunettes.jpg

COTE D’IVOIRE : Note 1 sur l’Opération Assaut Final….

Chers Amis Internautes:

Je vous informe que je suis en route pour l'Assaut final pour la Délivrance et la Libération de la COTE D'IVOIRE:

Donc, je n'ai plus de temps pour "chatter" ou pour répondre à vos commentaires et critiques de mes Œuvres....

Ni sur Facebook et ni ailleurs:

 Cependant, Vous pouvez toujours me contacter par écrits.

Toutes mes Excuses car le Devoir National nous appelle:

Il y a extrême urgence, pour la Jeunesse Ivoirienne et les Soldats d'Honneur ivoiriens, à débloquer très rapidement, comme en Tunisie et en Egypte,

La Situation Politique de Notre Pays, pris en Otage par une Poignée de Politiciens Alimentaires, des dictateurs et des usurpateurs imbéciles!

Avant la Fin de ce Mois de Février 2011, il nous faut relever le Défi de la Libération et de la Délivrance de la COTE D'IVOIRE, Comme en Tunisie et en Egypte....

« Notre Assaut final pour occuper, délivrer et libérer le Palais Présidentiel, se fera en silence, de bouches à oreilles, dans le secret et à la surprise générale…en accord et aux coups de sifflets, de nos Militaires, valeureux et d’honneur… »

Il s’agit d’un DEVOIR NATIONAL,  face aux blocages politiques qui ont totalement paralysé et détruit notre Pays…

- A toute la Jeunesse ivoirienne :

-Dans toutes les Associations de Jeunesses en COTE D'IVOIRE: au nord, au sud, à l'est, à l'ouest, au centre,

Et à l'Etranger:

Hommes et Femmes, organisez-vous de bouches à oreilles.....

A tous les Militaires au Nord comme au Sud :

-Officiers, Soldats et Militaires, organisez-vous également :

 Attention aux Taupes, aux Traitres et aux Espions.....

Agissons vite, dans le Silence et la Surprise....

Ensemble, dans la Foi, la Détermination et l'Action,

Délivrons et Libérons Notre COTE D'IVOIRE des griffes des Politiciens Alimentaires, Dictateurs et Usurpateurs impénitents!

Vive la Démocratie,

Vive la République de COTE D’IVOIRE.

Votre Ami et Frère TANOH NIAMKE

«  Votre Président Virtuel »

http://www.tanohniamke.net

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